Sommaire des motifs de décision portant sur Nuvaxovid
Les sommaires des motifs de décision (SMD) présentent des renseignements sur l'autorisation initiale d'un produit. Le SMD portant sur Nuvaxovid est accessible ci-dessous.
Activité récente relative à Nuvaxovid
Les SMD relatifs aux médicaments autorisés après le 1er septembre 2012 seront mis à jour afin d'inclure des renseignements sous forme de tableau des activités postautorisation (TAPA). Le TAPA comprendra de brefs résumés d'activités telles que la présentation de demandes de nouvelles utilisations, ainsi que les décisions de Santé Canada (positives ou négatives). Les TAPA seront mis à jour régulièrement en ce qui a trait aux activités postautorisation tout au long du cycle de vie du produit.
Tableau des activités postautorisation (TAPA) portant sur Nuvaxovid
Mise à jour : 2024-07-19
Le tableau suivant décrit les activités postautorisation menées à l’égard de Nuvaxovid, un produit dont l’ingrédient médicinal est la protéine de spicule recombinante du coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2). Pour en savoir plus sur le type de renseignements présentés dans les TAPA, veuillez consulter la Foire aux questions : Phase II du projet de sommaires des motifs de décision (SMD) et à la Liste des abréviations qui se trouvent dans les Tableaux des activités postautorisation (TAPA).
Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogues, consultez la Ligne Directrice : Gestion des présentations et des demandes de drogues.
Identification numérique de drogue (DIN) :
DIN 02525364 – 5 mcg/0,5 ml protéine de spicule du SRAS-CoV-2 recombinante, suspension pour administration intramusculaire
Tableau des activités postautorisation (TAPA)
Type et numéro d'activité ou de présentation | Date de présentation | Décision et date | Sommaire des activités |
---|---|---|---|
PM Nº 284002 | 2024-02-21 | Délivrance d’une LNO 2023-06-03 | Présentation déposée conformément aux conditions imposées à l'autorisation délivrée en vertu du Règlement sur les aliments et drogues. Présentation déposée en tant que Niveau II (90 jours) - Préavis de modification (changements modérés à la qualité) concernant un changement de la norme de référence pour la substance médicamenteuse. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Une LNO a été délivrée. |
DIN 02525364 annulé (après commercialisation) | Sans objet | Date de cessation : 2024-02-29 | Le fabricant a avisé Santé Canada que la vente du médicament a été suspendue après la mise sur le marché. Santé Canada a annulé le DIN conformément à l’alinéa C.01.014.6(1)a) du Règlement sur les aliments et drogues. |
RPEAR Nº 278381 | 2023-08-18 | Examen terminé 2024-01-22 | Présentation déposée conformément aux conditions imposées à l'autorisation délivrée en vertu du Règlement sur les aliments et drogues. RPEAR nº 3 pour la période allant du 2022-12-20 au 2023-06-19. Il a été demandé au promoteur de fournir des évaluations actualisées pour la surveillance continue des événements d'innocuité dans le prochain RPEAR pour Nuvaxovid XBB.1.5. |
SPDN Nº 275840 | 2023-05-31 | Délivrance d’un AC 2023-11-16 | Présentation déposée en tant que Niveau I – Supplément pour une nouvelle présentation d’emballage de 2 fioles pour le produit médicamenteux en fiole de 5 doses. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Un AC a été délivré. |
SPDN Nº 273313 | 2023-03-15 | Lettre d’annulation reçue 2023-11-09 | Présentation déposée en tant que Niveau I – Supplément pour l’élargissement de l’indication afin d’inclure un schéma posologique de rappel pour les adolescents de 12 à 17 ans et de mettre à jour la MP avec de nouvelles données sur l’innocuité et l’efficacité. De plus, des données ont été fournies à partir des études 2019nCoV-301, -302 et -501, conformément aux conditions imposées à l’autorisation délivrée en vertu du Règlement sur les aliments et drogues. Un Sommaire de l’annulation a été publié. |
SPDN Nº 273625 | 2023-03-24 | Délivrance d’un AC 2023-07-18 | Présentation déposée en tant que Niveau I - Supplément pour une nouvelle présentation en fiole de 5 doses. Les données ont été examinées et sont considérées acceptables. Un AC a été délivré. |
RPEAR Nº 272740 | 2023-02-27 | Examen terminé 2023-07-24 | Présentation déposée conformément aux conditions imposées à l'autorisation délivrée en vertu du Règlement sur les aliments et drogues. RPEAR nº 2 pour la période allant du 2022-06-20 au 2022-12-19. Les renseignements ont été examinés et jugés acceptables. Aucune autre mesure n’était requise. |
Conditions modifiées Nº de contrôle 255370 |
Sans objet | Conditions modifiées après autorisation 2023-07-10 | Santé Canada a mis à jour les modalités du plan de gestion des risques pour Nuvaxovid afin de tenir compte de l'accumulation des données d'innocuité et des renseignements obtenus dans le cadre de la post-commercialisation de ce vaccin. |
SPDN Nº 270288 | 2022-12-01 | Délivrance d’un AC 2023-04-12 | Présentation déposée conformément aux conditions imposées à l'autorisation délivrée en vertu du Règlement sur les aliments et drogues en tant que Niveau I – Supplément afin d’ajouter du texte en français aux étiquettes intérieure et extérieure. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Un AC a été délivré. |
PM Nº 272826 | 2023-03-01 | Délivrance d’une LNO 2023-04-03 | Présentation déposée en tant que Niveau II (90 jours) - Préavis de modification (changements modérés à la qualité) afin de prolonger la durée de conservation de la substance médicamenteuse. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Une LNO a été délivrée. |
PM Nº 273204 | 2023-03-09 | Délivrance d’une LNO 2023-03-28 | Présentation déposée en tant que Niveau II (90 jours) - Préavis de modification (changements modérés à la qualité) afin de modifier des spécifications utilisées pour la libération du produit médicamenteux et prolonger la durée de conservation du produit médicamenteux de 9 à 12 mois. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Une LNO a été délivrée. |
PM Nº 272045 | 2023-02-06 | Délivrance d’une LNO 2023-03-24 | Présentation déposée en tant que Niveau II (90 jours) - Préavis de modification (changements modérés à la qualité) afin de prolonger la durée de conservation d'un produit intermédiaire de la substance médicamenteuse. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Une LNO a été délivrée. |
PM Nº 272247 | 2023-02-09 | Délivrance d’une LNO 2023-03-16 | Présentation déposée en tant que Niveau II (90 jours) - Préavis de modification (changements modérés à la qualité) afin de prolonger la durée de conservation après ouverture du produit médicamenteux de 6 à 12 heures, lorsqu’il est entreposé à une température allant de 2 °C à 8 °C. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Une LNO a été délivrée. |
PM Nº 272286 | 2023-02-09 | Délivrance d’une LNO 2023-03-13 | Présentation déposée en tant que Niveau II (90 jours) - Préavis de modification (changements modérés à la qualité) afin de modifier le protocole de qualification de l’étalon de référence. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Une LNO a été délivrée. |
SPDN Nº 268946 | 2022-10-21 | Délivrance d’un AC 2023-03-09 | Présentation déposée en tant que Niveau I - Supplément pour une augmentation de l'échelle de production de la substance médicamenteuse. Les données ont été examinées et sont considérées acceptables. Un AC a été délivré. |
SPDN Nº 271559 | 2023-01-20 | Lettre d'annulation reçue 2023-02-01 |
Présentation déposée en tant que Niveau I - Supplément afin de modifier le protocole des études sur la stabilité de la substance médicamenteuse. Les changements n'étaient pas dans la portée d'une SPDN mais étaient considérés comme des changements de niveaux II et III. Le promoteur a annulé la présentation sur le plan administratif. |
Rapport bimensuel d'innocuité Nº de contrôle 270486 |
2022-12-09 | Examen terminé 2023-02-17 |
Renseignements déposés conformément aux conditions imposées à l'autorisation délivrée en vertu du Règlement sur les aliments et drogues. Rapport bimensuel d'innocuité pour la période allant du 2022-09-01 au 2022-11-15. Il a été demandé au promoteur de poursuivre le suivi standard. |
SPDN Nº 268596 | 2022-10-12 | Délivrance d'un AC 2023-02-02 |
Présentation déposée en tant que Niveau II – Supplément (innocuité) afin de mettre à jour la MP en ajoutant de nouveaux renseignements sur l'innocuité liés à l’anaphylaxie, la myocardite, la péricardite, et l'hypoesthésie/paresthésie. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. A cause du SPDN, des modifications ont été effectuées aux sections suivantes de la MP : Mises en gardes et précautions, et Effets indésirables. Des modifications correspondantes ont été effectuées à la partie III intitulée Renseignements pour les patients sur les médicaments. Un AC a été délivré. |
RPEAR Nº 267302 | 2022-08-25 | Examen terminé 2023-01-19 |
Présentation déposée conformément aux conditions imposées à l'autorisation délivrée en vertu du Règlement sur les aliments et drogues. RPEAR nº 1 pour la période allant du 2021-12-20 au 2022-06-19. Les renseignements ont été examinés et jugés acceptables. Aucune autre mesure n’était requise. |
Rapport mensuel d'innocuité Nº de contrôle 268712 | 2022-10-14 | Examen terminé 2023-01-03 |
Renseignements déposés conformément aux conditions imposées à l'autorisation délivrée en vertu du Règlement sur les aliments et drogues. Rapport mensuel d'innocuité no 8 pour la période allant du 2022-09-01 au 2022-09-30. Il a été demandé au promoteur de poursuivre le suivi standard. |
SPDN Nº 265342 | 2022-06-21 | Délivrance d'un AC 2022-12-06 |
Présentation déposée en tant que Niveau I – Supplément afin d'obtenir l'autorisation pour l'administration de Nuvaxovid chez les adolescents de 12 à 17 ans. La présentation a été examinée et est considérée acceptable et un AC a été délivré. Un Sommaire de décision réglementaire a été publié. |
Rapport mensuel d'innocuité Nº de contrôle 267901 | 2022-09-15 | Examen terminé 2022-12-05 |
Renseignements déposés conformément aux conditions imposées à l'autorisation délivrée en vertu du Règlement sur les aliments et drogues. Rapport mensuel d'innocuité no 7 pour la période allant du 2022-08-01 au 2022-08-31. Il a été demandé au promoteur de poursuivre le suivi standard. |
SPDN Nº 266285 | 2022-08-05 | Délivrance d'un AC (avec conditions) 2022-11-17 |
Présentation déposée en tant que Niveau I – Supplément afin d'obtenir l'autorisation d'une dose de rappel de Nuvaxovid. La présentation a été examinée et est considérée acceptable et un AC a été délivré. Des conditions ont été imposées au moment de l'autorisation. Un Sommaire de décision réglementaire a été publié. |
Rapport mensuel d'innocuité Nº de contrôle 266986 | 2022-08-15 | Examen terminé 2022-11-15 |
Renseignements déposés conformément aux conditions imposées à l'autorisation délivrée en vertu du Règlement sur les aliments et drogues. Rapport mensuel d'innocuité no 6 pour la période allant du 2022-07-01 au 2022-07-31. Il a été demandé au promoteur de poursuivre le suivi standard. |
Examen de la demande d'information post-commercialisation Nº de contrôle 255370 | 2022-10-07 | Examen terminé 2022-11-09 |
Demande déposée concernant la transition des rapports sommaires mensuels d'innocuité aux rapports sommaires bimensuels d'innocuité. Santé Canada a accepté que le promoteur soumette un rapport sommaire bimensuel d'innocuité pendant un cycle, puis qu'il soumette des RPEARs tous les six mois, tel que décrit dans les conditions imposées à l'autorisation délivrée en vertu du Règlement sur les aliments et drogues. |
PM Nº 267838 | 2022-09-13 | Délivrance d'une LNO 2022-10-24 |
Présentation déposée en tant que Niveau II (90 jours) - Préavis de modification (changements modérés à la qualité) concernant un changement de la norme de référence pour la substance médicamenteuse. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Une LNO a été délivrée. |
SPDN Nº 268098 | 2022-09-23 | Lettre d'annulation reçue 2022-10-06 |
Présentation déposée en tant que Niveau II – Supplément (innocuité) afin de mettre à jour la MP. Les modifications proposées dépassent le cadre d'un SPDN d’Étiquetage. La présentation a donc été annulée administrativement par le promoteur, afin d'être déposée à nouveau dans le cadre d'un SPDN Clinique. |
PM Nº 265872 | 2022-07-11 | Délivrance d'une LNO 2022-09-14 |
Présentation déposée en tant que Niveau II (90 jours) - Préavis de modification (changements modérés à la qualité) pour modifier le système de fermeture du contenant primaire de la substance médicamenteuse, pour prolonger la durée de conservation de la substance médicamenteuse et pour changer le fournisseur d'un adjuvant. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Une LNO a été délivrée. |
Conditions modifiées Nº de contrôle 255370 | Sans objet | Conditions modifiées après autorisation 2022-09-14 |
Santé Canada a imposé une nouvelle condition à l'autorisation de Nuvaxovid. Les rapports d'innocuité mensuels doivent continuer à être soumis. |
Rapport mensuel d'innocuité Nº de contrôle 266288 |
2022-07-22 | Examen terminé 2022-08-12 |
Renseignements déposés conformément aux conditions imposées à l'autorisation délivrée en vertu du Règlement sur les aliments et drogues. Rapport mensuel d'innocuité no 5 pour la période allant du 2022-06-01 au 2022-06-30. Il a été demandé au promoteur de fournir des évaluations actualisées pour la surveillance continue des événements d'innocuité. |
SPDN Nº 265228 | 2022-06-16 | Délivrance d'un AC (avec conditions) 2022-08-12 |
Présentation déposée en tant que Niveau I - Supplément afin d'apporter des révisions au procédé de fabrication de la substance médicamenteuse. Les renseignements ont été examinés et sont considérées acceptable. Un AC a été délivré. |
Rapport mensuel d'innocuité Nº de contrôle 265205 |
2022-06-15 | Examen terminé 2022-07-14 |
Renseignements déposés conformément aux conditions imposées à l'autorisation délivrée en vertu du Règlement sur les aliments et drogues. Rapport mensuel d'innocuité no 4 pour la période allant du 2022-05-01 au 2022-05-31. Il a été demandé au promoteur de fournir des évaluations actualisées pour la surveillance continue des événements d'innocuité. |
PM Nº 264027 | 2022-05-11 | Délivrance d'une LNO 2022-07-04 |
Présentation déposée en tant que Niveau II (90 jours) - Préavis de modification (changements modérés à la qualité) afin de prolonger la durée de conservation de la substance médicamenteuse et de l'adjuvant. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Une LNO a été délivrée. |
Rapport mensuel d'innocuité Nº de contrôle 264258 |
2022-05-13 | Examen terminé 2022-06-15 |
Renseignements déposés conformément aux conditions imposées à l'autorisation délivrée en vertu du Règlement sur les aliments et drogues. Rapport mensuel d'innocuité no 3 pour la période allant du 2022-04-01 au 2022-04-30. Il a été demandé au promoteur de fournir des évaluations actualisées pour la surveillance continue des événements d'innocuité. |
Rapport mensuel d'innocuité Nº de contrôle 263401 |
2022-04-14 | Examen terminé 2022-05-26 |
Renseignements déposés conformément aux conditions imposées à l'autorisation délivrée en vertu du Règlement sur les aliments et drogues. Rapport mensuel d'innocuité no 2 pour la période allant du 2022-03-01 au 2022-03-31. Il a été demandé au promoteur de poursuivre le suivi standard. |
Rapport mensuel d'innocuité Nº de contrôle 262392 |
2022-03-15 | Examen terminé 2022-04-01 |
Renseignements déposés conformément aux conditions imposées à l'autorisation délivrée en vertu du Règlement sur les aliments et drogues. Rapport mensuel d'innocuité no 1 pour la période allant du 2021-12-20 au 2022-02-28. Il a été demandé au promoteur de poursuivre le suivi standard. |
Avis de mise en marché d'un produit pharmaceutique (DIN 02525364) | Sans objet | Date de la première vente : 2022-03-31 |
Le fabricant a informé Santé Canada de la date de la première vente conformément à la disposition C.01.014.3 du Règlement sur les aliments et drogues. |
Communication des risques liés aux produits de santé | Sans objet | Publiée 2022-02-23 |
Communication des risques liés aux produits de santé publiée (Distribution de Nuvaxovid avec des étiquettes de flacons et de boîtes en anglais seulement), présentant des renseignements en matière d'étiquetage, d'innocuité des produits et d'approvisionnement à l'intention des professionnels de la santé. |
PDN Nº 255370 | 2021-08-27 | Délivrance d'un AC (avec conditions) 2022-02-17 |
Délivrance d'un AC relatif à une Présentation de drogue nouvelle. Des conditions ont été imposées au moment de l'autorisation. |
Demande Nº 248761 | 2021-01-29 | Fermée 2021-09-16 |
Demande fermée avec l'expiration de l'Arrêté d'urgence concernant l'importation, la vente et la publicité de drogues à utiliser relativement à la COVID-19 (Arrêté d'urgence). |
Sommaire des motifs de décision (SMD) portant sur Nuvaxovid
SMD émis le : 2022-04-08
L'information suivante concerne la Présentation de drogue nouvelle pour Nuvaxovid.
Protéine de spicule du SRAS-CoV-2 recombinante
Identification(s) numérique(s) de drogue(s):
- DIN 02525364 - 5 mcg/0,5 ml protéine de spicule du SRAS-CoV-2 recombinante, suspension pour administration intramusculaire
Novavax Inc.
Présentation de drogue nouvelle, numéro de contrôle : 255370
Le 17 février 2022, Santé Canada a émis à l’intention de Novavax Inc. un Avis de conformité (AC), avec conditions, pour le vaccin Nuvaxovid.
Le Règlement sur les aliments et drogues a été modifié le 18 mars 2021 afin d’intégrer une certaine souplesse à la voie réglementaire actuelle des présentations de drogues nouvelles (PDN), facilitant ainsi le processus réglementaire d’autorisation de nouvelles drogues qui traitent ou préviennent la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). Les exigences modifiées permettent qu’une PDN pour une drogue contre la COVID-19 désignée soit déposée au moyen d’un processus continu de présentation, c’est-à-dire au fur et à mesure que l’information devient disponible. Il incombe aux promoteurs de remplir les documents requis et de fournir les données probantes nécessaires à Santé Canada. Santé Canada délivrera un AC pour un médicament COVID-19 s’il est déterminé que les avantages et les risques du produit sont étayés par des preuves de l’innocuité, de l’efficacité et la qualité constante du médicament.
L’autorisation de mise en marché s’appuie sur l’information portant sur la qualité (chimie et fabrication), ainsi que les études non cliniques (pharmacologie et toxicologie) et cliniques (pharmacologie, innocuité et efficacité) présentées. D’après l'évaluation des données reçues effectuée par Santé Canada, le profil avantages-risques de Nuvaxovid est considéré comme étant favorable pour l’immunisation active dans le but de prévenir la maladie à coronavirus de 2019 (COVID-19) causée par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2) chez les personnes âgées de 18 ans et plus.
Nuvaxovid est autorisé conformément au Règlement sur les aliments et drogues, soumis à des conditions qui doivent être respectées par le promoteur. Les conditions peuvent être imposées ou modifiées à tout moment. De plus, le non-respect des conditions peut entraîner des mesures de conformité et d’application de la loi prises par Santé Canada.
Pour de plus amples renseignements sur la voie réglementaire modifiée, consulter la Ligne directrice sur les modifications apportées au Règlement sur les aliments et drogues pour les médicaments contre la COVID-19.
1 Sur quoi l'autorisation porte-t-elle?
Nuvaxovid a été autorisé pour l’immunisation active dans le but de prévenir la maladie à coronavirus de 2019 (COVID-19) causée par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2) chez les personnes âgées de 18 ans et plus.
Nuvaxovid n’a pas été autorisé chez les enfants (moins de 18 ans), son profil d’innocuité et d’efficacité n’ayant pas été établi pour cette population.
Les études cliniques de Nuvaxovid comprennent des participants âgés de 65 ans et plus et leurs données contribuent à l’évaluation globale de l’innocuité et de l’efficacité.
Nuvaxovid (5 mcg/0,5 ml protéine de spicule du SRAS-CoV-2 recombinante) se présente sous forme de suspension. En plus de l’ingrédient médicinal, la suspension contient 50 mcg d’adjuvant Matrix-M pour chaque dose de 0,5 ml et les ingrédients non médicinaux suivants : hydrogénophosphate disodique heptahydraté, dihydrogénophosphate sodique monohydraté, chlorure de sodium, polysorbate 80, hydroxyde de sodium, acide chlorhydrique et eau pour injection. L’adjuvant Matrix-M contient la fraction A et la fraction C de saponines de Quillaja Saponaria et les ingrédients non médicinaux suivants : cholestérol, phosphatidylcholine, chlorure de potassium, dihydrogénophosphate de potassium, hydrogénophosphate disodique dihydraté et chlorure de sodium.
L’utilisation de Nuvaxovid est contre-indiquée chez les personnes qui présentent une hypersensibilité à l’ingrédient actif ou à tout autre ingrédient de la formulation, y compris tout ingrédient non médicinal, ou à un composant du contenant.
Le produit médicamenteux a été autorisé selon les conditions d’utilisation décrites dans sa monographie de produit, en tenant compte des risques potentiels associés à son administration. La monographie de produit de Nuvaxovid est accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques et sur le Portail des vaccins et traitements pour la COVID-19 de Santé Canada.
Pour de plus amples renseignements sur la justification de la décision de Santé Canada, veuillez consulter les sections Motifs d’ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et de fabrication).
2 Pourquoi Nuvaxovid a-t-il été autorisé?
Santé Canada estime que Nuvaxovid a un profil avantages-risques favorable pour l'immunisation active dans le but de prévenir la maladie à coronavirus de 2019 (COVID-19) causée par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2) chez les personnes âgées de 18 ans et plus.
L'utilisation du Nuvaxovid est permise en vertu d'une autorisation délivrée conformément au Règlement sur les aliments et drogues, soumise à des conditions qui doivent être respectées par le promoteur.
La maladie à coronavirus 2019 est la maladie infectieuse causée par le nouveau coronavirus, le SRAS-CoV-2, qui s'est propagé rapidement et mondialement depuis son apparition à la fin de 2019. Le 11 mars 2020, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) qualifiait la COVID-19 de pandémie. Au Canada, il y a eu 3 217 184 cas confirmés de COVID-19 et 35 787 décès en date du 17 février 2022, date de l'autorisation de Nuvaxovid.
Le SRAS-CoV-2 est un coronavirus pathogène hautement transmissible. La majorité des patients infectés par le SRAS-CoV-2 sont atteints d'une maladie respiratoire légère. Cependant, après l'infection, certains patients développent une maladie grave qui nécessite un apport en oxygène ou une maladie critique avec des complications comme une insuffisance respiratoire, une septicémie et un choc septique, une thromboembolie, et/ou une défaillance de plusieurs organes, y compris une insuffisance rénale et une insuffisance cardiaque aiguës. Les conditions médicales ou d'autres facteurs qui placent les patients à risque élevé de progression vers une COVID-19 grave comprennent l'âge avancé, l'obésité, le tabagisme actif, la maladie rénale chronique, le diabète, la maladie immunosuppressive ou le traitement immunosuppressif, les maladies cardiovasculaires, la maladie pulmonaire chronique, la drépanocytose, les troubles neurodéveloppementaux, le cancer évolutif et l'état de dépendance à l'égard d'un dispositif médical. D'autres conditions ou facteurs médicaux (p. ex., la race ou l'origine ethnique) peuvent également exposer les patients à un risque élevé de progression vers une COVID-19 grave.
Santé Canada a autorisé les vaccins suivants comme protection contre la COVID-19 : Comirnaty (auparavant Vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech), Spikevax (auparavant COVID-19 Vaccine Moderna), Vaxzevria (auparavant Vaccin d’AstraZeneca contre la COVID-19), Covishield et Janssen COVID-19 Vaccine.
Deux des vaccins actuellement autorisés sont les vaccins à base d'acide ribonucléique messager (ARNm) (Comirnaty et Spikevax), tandis que les deux autres sont des vaccins à vecteur viral (Vaxzevria et Janssen COVID-19 Vaccine). Covishield a été autorisé en vertu de l'Arrêté d’urgence concernant l’importation, la vente et la publicité de drogues à utiliser relativement à la COVID-19 et l'autorisation est maintenant expirée. Même si les soins aux personnes qui ont la COVID-19 se sont améliorés grâce à l'expérience clinique, il est souhaitable d'avoir plusieurs options en matière de vaccins.
Nuvaxovid est une suspension aqueuse tamponnée, sans agent de conservation et stérile de protéine de spicule recombinante (Sr) du SRAS-CoV-2 qui est coformulée avec l'adjuvant Matrix-M et une solution tampon. La protéine de Sr du SRAS-CoV-2 de Nuvaxovid est produite dans la lignée cellulaire d'insecte de l'espèce Spodoptera frugiperda infectée par un baculovirus qui code les protéines de spicule trimériques de pleine longueur produites par le gène de spicule du SRAS-CoV-2 provenant de la souche originale (Wuhan). L'adjuvant Matrix-M contient la fraction A et la fraction C de saponines Quillaja saponaria. Le vaccin provoque des réactions immunitaires humorales et cellulaires contre la protéine de spicule qui peuvent contribuer à la protection contre la COVID-19.
Les données cliniques appuyant l'efficacité, l'immunogénicité et l'innocuité de Nuvaxovid ont été principalement évaluées dans le cadre de six études cliniques présentement en cours effectuées en Australie, en Afrique du Sud, au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Mexique et en Inde. Parmi ces études, deux (études 2019nCoV-301 et 2019nCoV-302) ont été considérées comme pivots pour établir l'efficacité de Nuvaxovid. Les deux études pivots étaient des études de phase III multicentriques, randomisées, à l'insu de l'observateur et contrôlées par placebo. L'étude 2019nCoV-301 a été effectuée aux États-Unis et au Mexique. Au total, 29 949 participants âgés de 18 ans et plus ont été répartis aléatoirement selon un rapport de 2:1 pour recevoir deux injections intramusculaires de Nuvaxovid ou d'un placebo, à 21 jours d'intervalle. L'étude 2019nCoV-302, effectuée au Royaume-Uni, comprenait 15 187 participants âgés de 18 à 84 ans répartis aléatoirement selon un rapport de 1:1 pour recevoir deux injections intramusculaires de Nuvaxovid ou d'un placebo, à 21 jours d'intervalle.
Les deux études comprenaient des participants atteints d'une comorbidité sous-jacente cliniquement stable, ainsi que des participants atteints d'une infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) bien contrôlée. Les deux études excluaient les participants qui étaient immunodéprimés de manière importante, les femmes enceintes ou les participants qui avaient des antécédents de COVID-19 diagnostiquée en laboratoire. On a équilibré les caractéristiques démographiques et au niveau de référence parmi les participants ayant reçu Nuvaxovid ou un placebo au cours des deux études. Il est à noter que les données provenant des deux études pivots ont été recueillies à une époque où le variant Alpha était la principale souche en circulation du SRAS-CoV-2. C'était avant l'émergence des variants Delta et Omicron. Novavax Inc. est tenue de fournir des données sur la protection contre les variants préoccupant actuels et émergents, puisqu'il s'agit de l'une des conditions associées à l’autorisation de Nuvaxovid.
Étude 2019nCoV-301, Phase III; Nombre de participants à l'analyse finale de l'efficacité |
|||
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Groupe du vaccin |
Groupe du placebo |
Total |
Hommes |
9 050 (52,3 %) |
4 131 (50,7 %) |
13 181 (51,8 %) |
Femmes |
8 262 (47,7 %) |
4 009 (49,3 %) |
12 271 (48,2 %) |
Nombre total de participants |
17 312 |
8 140 |
25 452 |
Étude 2019nCoV-302, Phase III; Nombre de participants à l'analyse finale de l'efficacité |
|||
Hommes |
3 609 (51,4 %) |
3 629 (51,7 %) |
7 238 (51,6 %) |
Femmes |
3 411 (48,6 %) |
3 390 (48,3 %) |
6 801 (48,4 %) |
Nombre total de participants |
7 020 |
7 019 |
14 039 |
Participants à l'analyse de l'innocuité |
|||
Nombre total de participants |
29 297 |
19 401 |
48 698 |
Le paramètre principal d'efficacité pour les deux études pivots était l'efficacité du vaccin Nuvaxovid par rapport à l'apparition de symptômes légers, modérés ou graves de la COVID-19 confirmée en laboratoire (par un test de réaction en chaîne par polymérase [PCR] positif) avec une apparition des symptômes au moins sept jours après l'administration de la deuxième dose chez les participants séronégatifs pour l'infection par le SRAS-CoV-2 au niveau de référence. Le critère de succès de l'efficacité du vaccin pour le paramètre principal tel que prédéfini par le promoteur était un taux d'efficacité du vaccin avec une limite inférieure de l'intervalle de confiance (LIIC) à 95 % supérieure à 30 %. Les critères de succès de l'efficacité des vaccins tels que définis par Santé Canada dans les Lignes directrices sur les exigences relatives aux autorisations de mise en marché des vaccins contre la COVID-19, est un seuil cible d'efficacité vaccinale d'au moins 50 %, avec un LIIC à 95 % supérieure à 30 %.
À la date limite du 31 mai 2021, l'ensemble d'analyse d'efficacité primaire pour l'étude 2019nCoV-301 comprenait 25 452 participants qui ont reçu soit Nuvaxovid (nombre total [n] = 17 312), soit un placebo (n = 8 140). Pour l'étude 2019nCoV-302, à la date limite du 29 janvier 2021, l'ensemble d'analyse d'efficacité primaire pour l'étude 2019nCoV-302 comprenait 14 039 participants qui ont reçu soit Nuvaxovid (n = 7 020), soit un placebo (n = 7 019).
Comme le démontrent les résultats de l'analyse d'efficacité primaire finale, Nuvaxovid répondait au paramètre principal des deux études pivots et dépassait le critère de réussite de l'efficacité du vaccin de plus de 50 % jumelé à une limite inférieure de l'IC à 95 % supérieur à 30 % établi dans les Lignes directrices sur les exigences relatives aux autorisations de mise en marché des vaccins contre la COVID-19 de Santé Canada.
Critères de réussite de l'efficacité du vaccin |
||
Selon la définition des Lignes directrices sur les exigences relatives aux autorisations de mise en marché des vaccins contre la COVID-19 de Santé Canada Seuil cible pour l'efficacité du vaccin au moins 50 %, avec une limite inférieure de l'intervalle de confiance de 95 % supérieure à 30 %. Prédéfini par le promoteur pour les études 2019nCoV-301 et 2019nCoV-302 |
||
Taux d'efficacité observés dans l'analyse finale d'efficacité (étude 2019nCoV-301) |
||
Taux d'efficacité du vaccin |
Intervalle de confiance à 95 % |
|
Globalement |
90,4 % |
82,9 % à 94,6 % |
Participants âgés de 18 à 64 ans |
91,5 % |
84,2 % à 95,4 % |
Participants âgés de 65 ans ou plus |
57,5 % |
-486,91 % à 96,9 % |
Taux d'efficacité observés dans l'analyse finale d'efficacité (étude 2019nCoV-302) |
||
Taux d'efficacité du vaccin |
Intervalle de confiance à 95 % |
|
Globalement |
89,7 % |
80,2 % à 94,6 % |
Participants âgés de 18 à 64 ans |
89,8 % |
79,7 % à 94,9 % |
Participants âgés de 65 ans et plus |
88,9 % |
20,2 % à 99,7 % |
Pour l'étude 2019nCoV-301, l'efficacité du vaccin globale de Nuvaxovid était de 90,4 % (IC à 95 % : 82,9, 94,6) pour la prévention du début des symptômes de la COVID-19 dans les sept jours après l'administration de la deuxième dose chez les participants âgés de 18 ans et plus. Par conséquent, Nuvaxovid a satisfait le critère de succès d'efficacité pour le paramètre principal de l'étude avec un LIIC supérieur à 30 %. De plus, Nuvaxovid a atteint le seuil requis par Santé Canada d'une efficacité vaccinale d'au moins 50 % avec un LIIC à 95 % supérieure à 30 %. Aucun cas de COVID-19 modérée ou grave n'a été signalé chez les 17 312 participants ayant reçu le vaccin comparativement à 10 cas modérés et à quatre cas graves de COVID-19 signalés chez les 8 140 participants ayant reçu le placebo.
Pour l'étude 2019nCoV-302, l'efficacité du vaccin globale de Nuvaxovid était de 89,7 % (IC à 95 % : 80,2, 94,6) pour la prévention du début des symptômes de la COVID-19 dans les sept jours après l'administration de la deuxième dose chez les participants âgés de 18 ans et plus. Par conséquent, Nuvaxovid a satisfait le critère de succès d'efficacité pour le paramètre principal de l'étude avec un LIIC supérieur à 30 %. De plus, Nuvaxovid a atteint le seuil requis par Santé Canada d'une efficacité vaccinale d'au moins 50 % avec un LIIC à 95 % supérieure à 30 %. Il y a eu neuf cas de COVID-19 modérée et aucun cas de COVID-19 grave signalés chez les 7 020 participants ayant reçu Nuvaxovid comparativement à 63 cas modérés et à cinq cas graves de COVID-19 signalés chez les 7 019 participants ayant reçu le placebo.
Pour l'étude 2019nCoV-301, les données sur l'efficacité des vaccins pour les participants âgés de 65 ans et plus étaient limitées, car les taux d'événements dans ce sous-groupe étaient trop faibles pour permettre une interprétation significative.
L'immunogénicité de Nuvaxovid a été principalement évaluée dans les deux études pivots (études 2019nCoV-301 et 2019nCoV-302), l'étude de phase IIa/b 2019nCoV-501 et l'étude ICMR/SII-COVOVAX. Les résultats de ces études indiquent que Nuvaxovid a suscité des réponses immunitaires au SRAS-CoV-2.
Les données cliniques sur l'innocuité de Nuvaxovid ont été regroupées à partir des deux études pivots et de l'étude de soutien 2019nCoV-501. Au moment de l'analyse, un total de 48 698 participants âgés de 18 ans et plus ont reçu au moins une dose de Nuvaxovid (n = 29 297) ou d'un placebo (n = 19 401). La durée médiane du suivi était de 70 jours après la deuxième dose; il y a eu 32 993 participants (66 %) qui ont effectué plus de deux mois de suivi. Au moment de la vaccination, l'âge médian des participants qui ont reçu Nuvaxovid était de 48 ans (intervalle de 18 à 95 ans); 84,1 % des participants avaient entre 18 et 64 ans et 15,9 % avaient 65 ans et plus.
La fréquence et la gravité des réactions locales et systémiques sollicitées ont été consignées dans les sept jours suivant chaque dose de Nuvaxovid ou de placebo. Parmi les données regroupées sur la réactogénicité, qui comprennent les participants de 18 ans et plus qui ont reçu au moins une dose de Nuvaxovid (n = 21 395) ou d'un placebo (n = 12 197), les réactions indésirables les plus fréquentes chez les participants ayant reçu Nuvaxovid étaient la sensibilité au point d'injection (68 %), la douleur au point d'injection (56 %), la fatigue (45 %), la myalgie (44 %), les maux de tête (41 %), le malaise (35 %), l'arthralgie (20 %) et les nausées ou les vomissements (11 %). Les taux correspondants chez les participants ayant reçu le placebo étaient les suivants : la sensibilité au point d'injection (14 %), la douleur au point d'injection (12 %), la fatigue (18 %), la myalgie (11 %), les maux de tête (18 %), l'arthralgie (6 %) et les nausées ou vomissements (5 %). Les réactions indésirables étaient habituellement de gravité légère à modérée avec une durée médiane de deux jours ou moins pour les événements locaux et d'un jour ou moins pour les événements systémiques après la vaccination. Comparativement à la première dose, les réactions indésirables locales et systémiques ont été signalées plus fréquemment après la deuxième dose.
Dans l'ensemble des études regroupées, les participants ont fait l'objet d'une surveillance pour détecter les événements indésirables non sollicités après l'administration de la première dose jusqu'au 28e jour après l'administration de la deuxième dose (au 49e jour). On a calculé la fréquence globale des événements indésirables non sollicités comme étant des événements par 100 années-personnes (e/100 AP) pour les participants qui ont reçu au moins une dose de Nuvaxovid ou d'un placebo. Pour ceux qui ont reçu Nuvaxovid, il y avait 157 e/100 AP pour les participants âgés de 18 à 64 ans (cohorte plus jeune) et 153 e/100 AP pour les participants de 65 ans et plus (cohorte plus âgée). En comparaison, pour ceux qui ont reçu le placebo, il y avait 133 e/100 AP pour la cohorte plus jeune et 124 e/100 AP pour la cohorte plus âgée.
Les événements indésirables graves (EIG) étaient rares dans les deux groupes de traitement, avec un taux d'incidence plus élevé chez les participants qui ont reçu un placebo (4,09 e/100 AP) que chez les participants qui ont reçu Nuvaxovid (3,82 e/100 AP). Les taux d'incidence des EIG dans la cohorte plus jeune étaient de 3,31 e/100 AP chez les participants ayant reçu Nuvaxovid et de 3,59 e/100 AP chez les participants ayant reçu un placebo. Il y avait un taux d'incidence légèrement plus élevé chez les participants de la cohorte plus âgée, avec des taux d'incidence de 6,69 e/100 AP chez les participants ayant reçu Nuvaxovid et de 6,65 e/100 AP chez les participants ayant reçu un placebo.
Il n'y avait pas d'autres motifs de déséquilibre notables entre les groupes de traitement pour des catégories particulières d'événements indésirables graves ou d'événements indésirables d'intérêt. On n'a signalé aucun décès lié au vaccin au cours des études cliniques principales et de soutien.
On a signalé des cas de myocardite chez deux adolescents peu après l'administration d'une deuxième dose de vaccin, ce qui a donné lieu à un cours clinique léger accompagné d'une résolution complète et sans séquelles. Les renseignements disponibles au moment de l'autorisation étaient insuffisants pour établir une relation de cause à effet avec le vaccin.
La fréquence globale des événements indésirables non-graves non-sollicités était plus élevée dans le groupe ayant reçu Nuvaxovid que dans le groupe ayant reçu un placebo. Les événements comprenaient ceux qui suivent : fatigue, douleur au site d'injection, pyrexie et myalgie survenant au-delà de la période suivant l'injection de sept jours, ce qui explique en grande partie les différences entre les groupes de traitement. De plus, on a signalé un déséquilibre au niveau des frissons et des douleurs dans une extrémité. Les frissons se sont produits chez 0,55 % (n = 166) des participants qui ont reçu Nuvaxovid et chez 0,11 % (n = 21) des participants qui ont reçu un placebo. La douleur dans une extrémité est survenue chez 1,36 % des participants (n = 410) qui ont reçu Nuvaxovid et chez 0,36 % des participants (n = 72) qui ont reçu un placebo. Il n'y a pas eu d'autres déséquilibres notables entre les groupes de traitement concernant les événements indésirables sans gravité non sollicités qui suggéreraient une relation de cause à effet avec Nuvaxovid.
L'innocuité et l'efficacité de Nuvaxovid chez les femmes enceintes n'ont pas encore été établies. L'administration de Nuvaxovid pendant la grossesse ne devrait être envisagée que lorsque les avantages potentiels l'emportent sur les risques potentiels pour la mère et le fœtus.
On ignore si Nuvaxovid est excrété dans le lait humain. Le risque pour les nouveau-nés et les nourrissons ne peut pas être exclu. Il faut tenir compte des bienfaits de l'allaitement maternel sur le plan du développement et de la santé, ainsi que du besoin clinique de la mère de se faire vacciner contre la COVID-19.
Un plan de gestion des risques (PGR) de base (Union européenne) accompagné d'un addenda canadien au PGR pour Nuvaxovid ont été soumis à Santé Canada par Novavax Inc. Le PGR est conçu de manière à décrire les problèmes d'innocuité connus et potentiels, à présenter le plan de surveillance et, au besoin, à décrire les mesures qui seront mises en place afin de réduire au minimum les risques associés au produit. Le PGR de Nuvaxovid comprend des informations sur les risques importants potentiels dont l'anaphylaxie; la myocardite et la péricardite; et la maladie aggravée associée à un vaccin (VAED), y compris la maladie respiratoire aggravée associée à un vaccin (VAERD). Le PGR a également identifié huit domaines d'informations manquantes (données cliniques limitées/absentes) : "utilisation chez les femmes enceintes ou pendant l'allaitement", "utilisation chez les personnes immunodéprimées", "utilisation chez les personnes fragiles présentant un état de santé instable et des comorbidités", "utilisation chez les personnes atteints d'une maladie auto-immune ou de troubles inflammatoires", "interaction avec d'autres vaccins", "innocuité à long terme", "utilisation chez la population pédiatrique" et "efficacité à long terme".
Dans l'ensemble, le PGR a été jugé acceptable et a permis de déterminer les activités de surveillance (pharmacovigilance) et les mesures d'atténuation des risques appropriées (c'est-à-dire, la monographie de produit et l'étiquetage) en fonction du profil d'innocuité du produit. Les limites identifiées et les domaines d'informations manquantes sont gérés par l'étiquetage et le PGR, et continueront d'être évalués dans le cadre des études en cours ou prévues. Les études de phase III sont en cours et continueront à recueillir des informations sur l'innocuité et l'efficacité à long terme de Nuvaxovid. En outre, il existe des engagements de surveillance postautorisation concernant l'innocuité et l'efficacité à long terme de Nuvaxovid. Tel que mentionné dans les conditions, le PGR sera mis à jour afin de refléter les renseignements supplémentaires sur l'innocuité, notamment ceux qui sont pertinents au contexte canadien, au fur et à mesure qu'ils seront disponibles. En plus de respecter les exigences réglementaires relatives à la surveillance post-commercialisation et à la déclaration prioritaire des effets indésirables suite à l'immunisation, des rapports mensuels sur l'innocuité doivent être soumis à Santé Canada et devront inclure des informations relatives sur les populations particulières (p. ex., les femmes enceintes). Les résultats relatifs liés à l'innocuité et à l'efficacité issus des études en cours ou prévues seront présentés à mesure qu'ils seront disponibles. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter la liste complète des conditions disponibles sur le Portail des vaccins et traitements pour la COVID 19 de Santé Canada.
Les étiquettes interne et externe, la notice d'accompagnement et la section des renseignements pour les patients sur les médicaments de la monographie de produit de Nuvaxovid qui ont été présentées répondent aux exigences réglementaires relatives à l'étiquetage, à l'utilisation d'un langage clair et aux éléments de conception.
Le promoteur a soumis une évaluation de la marque nominative qui comprenait des évaluations des attributs nominatifs à présentation et à consonance semblables. Après examen, le nom proposé de Nuvaxovid a été accepté.
Nuvaxovid a démontré avoir un profil avantages-risques favorable et un profil d'innocuité acceptable fondés sur des études non cliniques et cliniques. Dans l'ensemble, les résultats de l'évaluation clinique de l'efficacité et de l'innocuité ont démontré que Nuvaxovid répondait aux exigences d'innocuité précisées dans les Lignes directrices sur les exigences relatives aux autorisations de mise en marché des vaccins contre la COVID-19 de Santé Canada. On a déterminé que le vaccin était sécuritaire et bien toléré chez les participants âgés de 18 ans et plus lorsqu'il était administré selon la posologie recommandée. Les participants aux études pivots 2019nCoV-301 et 2019nCoV-302 seront suivis pendant une période maximale de 24 et 12 mois, respectivement, afin d'évaluer l'innocuité et l'efficacité contre la COVID-19. Ces données seront fournies à Santé Canada lorsqu'elles seront disponibles, de même que les données sur l'innocuité provenant d'une période de suivi de six mois. Au moment de l'autorisation, les limites importantes des données comprenaient le manque de renseignement sur l'innocuité et l'efficacité à long terme du vaccin, la durée de la protection, la protection contre les variants actuels et émergents, et le manque de données ou la présence de données limitées pour les populations particulières (p. ex., les personnes qui sont immunodéprimées de manière importante, les femmes enceintes, les personnes qui avaient des antécédents de COVID-19 ou les personnes qui ont des complications graves). Ces limites sont considérées comme étant adéquatement gérées à l'aide de l'étiquetage, des conditions associées à l’autorisation de Nuvaxovid, du PGR et d’une surveillance adéquate. La monographie de produit de Nuvaxovid comporte des mises en garde et des précautions appropriées pour répondre aux risques identifiés.
Cette présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1; par conséquent, Santé Canada a émis un avis de conformité (AC) prévu à l’article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues. L’AC à l’égard de Nuvaxovid est accompagné des conditions imposées conformément à l’article C.01.014.21 du Règlement sur les aliments et drogues. Il convient de noter que les conditions peuvent être imposées ou modifiées à tout moment. Toutes les conditions sont exécutoires en vertu de l’article 21.7 de la Loi sur les aliments et drogues. Le non-respect des conditions peut entraîner des mesures de conformité et d’application de la loi prises par Santé Canada.
Pour de plus amples renseignements sur la justification de la décision de Santé Canada, veuillez consulter les sections Motifs d’ordre clinique, non‑clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et de fabrication).
3 Quelles sont les étapes qui ont mené à l'autorisation de Nuvaxovid?
La demande d’autorisation de Nuvaxovid a été déposée le 29 janvier 2021, conformément à l’article 3 de l’Arrêté d’urgence concernant l’importation, la vente et la publicité de drogues utilisées dans le cadre de la COVID-19 (Arrêté d’urgence). L’Arrêté d’urgence vise à accélérer l’autorisation de médicaments pour combattre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19); il a été signé par la ministre de la Santé le 16 septembre 2020 et a été en vigueur pendant un an. L’Arrêté d’urgence a permis à la ministre de tenir compte des besoins urgents en santé publique liés à la COVID-19 pour décider s’il faut autoriser un médicament contre la COVID-19 en fonction des données probantes fournies sur l’innocuité, l’efficacité et la qualité. Avant l’expiration de l’Arrêté d’urgence, Novavax Inc. a déposé une présentation de drogue nouvelle (PDN) pour Nuvaxovid le 27 août 2021.
Le Règlement sur les aliments et drogues a été modifié le 18 mars 2021 afin d’intégrer une certaine souplesse à la voie réglementaire actuelle des présentations de drogues nouvelles, facilitant ainsi le processus réglementaire d’autorisation de nouvelles drogues qui traitent ou préviennent la COVID-19. Par exemple, afin d’accélérer le processus d’examen, les exigences modifiées permettent qu’une PDN pour une drogue contre la COVID-19 désignée soit déposée au moyen d’un processus continu de présentation, c’est-à-dire au fur et à mesure que l’information devient disponible. Cela permet à Santé Canada d’amorcer un processus continu d’examen des renseignements soumis. Comme indiqué dans la Ligne directrice sur les modifications apportées au Règlement sur les aliments et drogues pour les médicaments contre la COVID-19, Santé Canada commencera son examen à l’aide des renseignements fournis par le fabricant et acceptera de nouvelles données probantes lorsqu’elles seront disponibles jusqu’à ce que la présentation soit jugée complète. Ce processus en continu peut réduire le temps qu’il faut pour autoriser ces drogues nouvelles essentielles tout en maintenant des normes appropriées d’innocuité, d’efficacité et de qualité. Il incombe aux promoteurs de remplir les documents requis et de fournir les données probantes nécessaires à Santé Canada. Santé Canada délivrera un avis de conformité (AC) pour un médicament contre la COVID-19 s’il est déterminé que les avantages et les risques du produit sont étayés par des preuves de l’innocuité, de l’efficacité et la qualité constante du médicament. Fait important, le règlement modifié permet également l’utilisation des conditions afin d’assurer une surveillance appropriée, de gérer les incertitudes ou d’atténuer les risques liés au médicament dans le contexte du besoin en santé publique dû à la COVID-19.
Les renseignements pour cette PDN ont été fournis sur une base continue. À la suite d’un examen accéléré des données présentées, Santé Canada a déterminé qu’il y avait suffisamment de données probantes à l’appui de la conclusion que les avantages de Nuvaxovid l’emportent sur les risques dans les conditions d’utilisation recommandées, en tenant compte des incertitudes liées à ces avantages et risques ainsi que des besoins en santé publique liés à la COVID-19. Santé Canada a émis un AC pour Nuvaxovid, avec les conditions, le 17 février 2022.
Pour de plus amples renseignements sur la voie réglementaire pour la PDN modifiée, consulter la Ligne directrice sur les modifications apportées au Règlement sur les aliments et drogues pour les médicaments contre la COVID-19.
L’examen des éléments qualité, non clinique, et clinique de la Présentation de drogue nouvelle (PDN) pour Nuvaxovid était fondé sur une évaluation critique du dossier de données présenté à Santé Canada. L'examen effectué par l’Agence européenne des médicaments (EMA) ont été utilisés comme référence ajoutée, conformément à la méthode 3 décrite dans l’ébauche de la ligne directrice : L’utilisation d’examens étrangers par Santé Canada. La décision réglementaire canadienne sur la PDN de Nuvaxovid a été prise de manière indépendante sur la base de l’examen canadien.
Étapes importantes de la présentation: Nuvaxovid
Étape importante de la présentation | Date |
---|---|
Demande : numéro de contrôle 248761 | |
Réunion préalable à la demande | 2021-01-20 |
Dépôt de la demande initiale soumise par le promoteur en vertu du l'Arrêté d'urgence | 2021-01-29 |
Données non cliniques initiales soumises par le promoteur | 2021-01-29 |
Données cliniques initiales soumises par le promoteur | 2021-03-24 |
Demande fermée avec l'expiration de l'Arrêté d'urgence | 2021-09-16 |
Présentation : numéro de contrôle 255370 | |
Dépôt de la Présentation de drogue nouvelle initiale soumise par le promoteur | 2021-08-27 |
Données qualitatives initiales soumises par le promoteur | 2021-09-20 |
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire émise | 2021-10-12 |
Plan de gestion des risques soumis par le promoteur | 2021-10-21 |
Évaluation du plan de gestion des risques terminée par Santé Canada | 2022-01-31 |
Évaluation non clinique terminée par Santé Canada | 2022-02-16 |
Évaluation clinique/médicale terminée par Santé Canada | 2022-02-16 |
Évaluation de la qualité terminée par Santé Canada | 2022-02-16 |
Examen de l'étiquetage terminé par Santé Canada | 2022-02-16 |
Conditions finalisées par Santé Canada | 2022-02-16 |
Monographie de produit finale (anglaise) soumise par le promoteur | 2022-02-16 |
Monographie de produit finale (française) soumise par le promoteur | 2022-02-16 |
Délivrance de l'Avis de conformité par la directrice générale, Direction des médicaments biologiques et radiopharmaceutiques, Santé Canada | 2022-02-17 |
4 Quelles mesures de suivi le promoteur prendra-t-il?
L’avis de conformité émis à l’égard de Nuvaxovid est accompagné de conditions imposées au numéro d’identification de la drogue attribué à Nuvaxovid, conformément à l’article C.01.014.21 du Règlement sur les aliments et drogues. À noter que les conditions peuvent être imposées ou modifiées en tout temps. Le non-respect des conditions peut entraîner des mesures de conformité et d’application de la loi prises par Santé Canada.
Ces conditions portent sur les exigences relatives à l’information clinique, non clinique, de qualité (chimie et fabrication), à l’étiquetage et à la pharmacovigilance. Elles ont été mises en place pour assurer une surveillance appropriée, gérer les incertitudes ou atténuer les risques et pour assurer la qualité, l’innocuité et l’efficacité continues du produit.
Les conditions comprennent (sans toutefois s’y limiter) ce qui suit.
En ce qui concerne les renseignements sur les études cliniques et non cliniques, le promoteur est tenu de soumettre les éléments suivants lorsque les données sont disponibles :
- Données sur l’innocuité provenant des études 2019nCoV-301 et 2019nCoV-302 recueillies sur une période de 6 mois après la vaccination initiale.
- Résultats de la période à l’insu avec permutation de l’étude 2019nCoV-301, y compris les données sur l’innocuité et l’efficacité recueillies sur une période de 24 mois après l’administration de la deuxième dose.
- Résultats de la période à l’insu avec permutation de l’étude 2019nCoV-302, y compris les données sur l’innocuité et l’efficacité recueillies sur une période de 12 mois après l’administration de la deuxième dose.
- Les résultats sur l’innocuité, l’efficacité et l’immunogénicité chez les participants adolescents de l’étude 2019nCoV-301.
- Les données sur la protection contre les variants actuels et émergents.
De plus, le promoteur est tenu :
- D'actualiser la monographie de produit avec les renseignements sur le registre des grossesses.
- De signaler rapidement les effets indésirables au Programme Canada Vigilance.
- De soumettre des rapports mensuels sur l’innocuité pour les six premiers mois de mise en marché de Nuvaxovid au Canada.
- De soumettre des rapports périodiques de pharmacovigilance et des rapports périodiques d’évaluation des avantages et des risques tous les 6 mois.
- De soumettre un plan de gestion des risques actualisé avec l'addenda canadien en temps opportun si un problème d’innocuité est identifié et nécessitant une mesure de règlementation immédiate, ou tel que demandé par Santé Canada.
- De soumettre des captures d'écran finales de toutes les composantes de la plateforme numérique contenant les renseignements approuvés propre au Canada, en français et en anglais, pour Nuvaxovid afin d'être évaluées et conservées par Santé Canada avant le lancement de la plateforme numérique.
- D'élaborer un étiquetage bilingue propre au Canada pour Nuvaxovid et mettre en œuvre un tel étiquetage lorsque l’approvisionnement sera transféré graduellement vers un fournisseur dédié au Canada. Santé Canada devrait être tenu au courant des échéanciers prévus et des stratégies proposées concernant l’élaboration et la mise en œuvre d'étiquettes bilingues propres au Canada.
- De fournir les données à l’appui de l’approbation de la nouvelle norme de référence principale et de la première norme de référence opérationnelle pour le titrage de puissance relative.
- De fournir des données à l'appui de l'approbation de l'utilisation des lots de Matrix-C fabriqués à AGC-SEA pour la formulation des produits médicamenteux.
- De fournir les mises à jour des études de stabilité en cours sur la substance médicamenteuse, le produit médicamenteux et les lots d'adjuvants fabriqués à l’aide des procédés commerciaux dans les installations approuvées.
- De fournir les rapports et les résumés finaux des études de qualification d’expédition à l'appui du transport des lots de produits médicamenteux et d'adjuvant au site de fabrication de produits médicamenteux.
- De fournir les résultats d'études continues sur les matières lessivables et extractibles pour les systèmes de fermeture des contenants de produits médicamenteux et d'adjuvant
6 Quels sont les autres renseignements disponibles à propos des médicaments?
Pour obtenir des renseignements à jour sur les produits médicamenteux, veuillez suivre les liens suivants :
- Consulter le Portail des vaccins et traitements pour la COVID 19 pour les renseignements sur les vaccins et traitements autorisés pour la COVID 19, ainsi que ceux dont l'examen est actuellement en cours.
- Consulter MedEffet Canada pour connaître les derniers avis, mises en garde et retraits concernant les produits commercialisés.
- Voir la Base de données des Avis de conformité (AC) pour accéder à la liste des dates d’autorisation de tous les médicaments ayant reçu un AC depuis 1994.
- Consulter la Base de données sur les produits pharmaceutiques (BDPP) pour obtenir la dernière monographie de produit. La BDPP contient des renseignements précis sur les médicaments dont l’utilisation a été approuvée au Canada.
- Voir l’Avis de conformité avec conditions (AC-C) et les documents connexes pour les produits ayant reçu un AC en vertu de la Ligne directrice sur les Avis de conformité avec conditions (AC-C), le cas échéant. En cliquant sur les liens correspondant au nom du produit (selon le cas), vous pouvez accéder à la fiche de renseignements, partie III – Renseignements pour les patients sur les médicaments, à l’avis d’admissibilité, et/ou à la « Lettre aux professionnels de santé ».
- Consulter le Registre des brevets pour obtenir la liste des brevets déposés relativement à des ingrédients médicinaux, le cas échéant.
- Consulter le Registre des drogues innovantes pour obtenir la liste des drogues admissibles à la protection des données en vertu de l’article C.08.004.1 du Règlement sur les aliments et drogues, le cas échéant.
7 Quelle est la justification scientifique sur laquelle s'est fondé Santé Canada?
7.1 Motifs cliniques de la décision
La présentation de drogue nouvelle (PDN) pour Nuvaxovid (protéine de spicule recombinante du coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 [SRAS-CoV-2]) a été présentée et examinée conformément au Règlement sur les aliments et drogues, qui permettait un processus de présentation et d'examen continu. À la suite de l'examen des renseignements présentés, un avis de conformité a été émis à l'égard de Nuvaxovid, accompagné des conditions pour gérer toute incertitude ou atténuer les risques liés au médicament.
Tel que décrit ci-dessus, l'examen de l'élément clinique de la PDN de Nuvaxovid a été effectué selon la méthode 3 décrite dans l'ébauche de la ligne directrice : L'utilisation d'examens étrangers par Santé Canada.
L'efficacité clinique, l'immunogénicité et l'innocuité clinique de Nuvaxovid ont été évaluées principalement à partir des données disponibles provenant de deux études pivots de phase III et contrôlées par placebo présentement en cours : l'étude 2019nCoV-301 effectuée aux États-Unis et au Mexique, et l'étude 2019nCoV-302 effectuée au Royaume-Uni. De plus, on a également évalué les données de soutien provenant de quatre études cliniques en cours : l'étude 2019nCoV-101 (partie 1), l'étude 2019nCoV-101 (partie 2), l'étude 2019nCoV-501 et l'étude ICMR/SII-COVOVAX. Ces études ont été effectuées en Australie, en Afrique du Sud, aux États-Unis et en Inde. Le vaccin Nuvaxovid utilisé au cours des études cliniques contenait la protéine de spicule recombinante du SRAS-CoV-2 provenant de la souche originale (Wuhan).
Pharmacologie clinique
Nuvaxovid est une suspension aqueuse tamponnée, sans agent de conservation et stérile de protéine de spicule recombinante (Sr) du SRAS-CoV-2. Elle est coformulée avec l'adjuvant Matrix-M et une solution tampon. La protéine de Sr du SRAS-CoV-2 de Nuvaxovid est produite dans la lignée cellulaire d'insecte de l'espèce Spodoptera frugiperda infectée par un baculovirus qui code les protéines de spicule trimériques de pleine longueur produites par le gène de spicule du SRAS-CoV-2 provenant de la souche originale (Wuhan). L'adjuvant Matrix-M contient la fraction A et la fraction C de saponines de Quillaja Saponaria. L'ajout de l'adjuvant Matrix-M provenant de saponines facilite l'activation des cellules du système immunitaire inné, ce qui augmente l'ampleur de la réponse immunitaire particulière à la protéine de spicule. Le vaccin provoque des réactions immunitaires humorales et cellulaires par l'intermédiaire des réponses immunitaires des lymphocytes B et T contre la protéine de spicule, y compris des anticorps neutralisants, qui peuvent contribuer à la protection contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
On n'a pas effectué d'études pharmacocinétiques visant à démontrer l'absorption, la distribution, le métabolisme et l'excrétion de la protéine de spicule recombinante du SRAS-CoV-2 puisqu'elles ne sont habituellement pas requises pour les vaccins.
L'immunogénicité a été évaluée dans le cadre de l'évaluation de l'efficacité clinique de Nuvaxovid.
Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter la monographie de produit de Nuvaxovid approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques et sur le Portail des vaccins et traitements pour la COVID-19 de Santé Canada.
Efficacité clinique
On a évalué l'efficacité de Nuvaxovid au cours de trois études cliniques. L'étude de phase IIa/b 2019nCoV-501 a servi d'étude de validation de principe pour l'efficacité. L'efficacité du vaccin a ensuite été évaluée au cours des deux études pivots de phase III contrôlées par placebo : l'étude 2019nCoV-301 et l'étude 2019nCoV-302. Les trois études étaient en cours au moment de l'autorisation de Nuvaxovid.
Le paramètre principal d'efficacité pour les deux études pivots était l'efficacité du vaccin Nuvaxovid par rapport à l'apparition de symptômes légers, modérés ou graves de la COVID-19 (avec des différences mineures au niveau des définitions dans l'ensemble des études) confirmée en laboratoire (par un test de réaction en chaîne par polymérase [PCR] positif) avec une apparition des symptômes au moins sept jours après l'administration de la deuxième dose chez les participants séronégatifs pour l'infection par le SRAS-CoV-2 au niveau de référence. Pour les étude pivots, le critère de succès de l'efficacité du vaccin pour le paramètre principal tel que prédéfini par le promoteur était un taux d'efficacité du vaccin avec une limite inférieure de l'intervalle de confiance (LIIC) à 95 % supérieure à 30 %. Les critères de succès de l'efficacité des vaccins tels que définis par Santé Canada dans les Lignes directrices sur les exigences relatives aux autorisations de mise en marché des vaccins contre la COVID-19, est un seuil cible d'efficacité vaccinale d'au moins 50%, avec un LIIC à 95 % supérieure à 30%. Même s'il y a des différences dans la conception de l'étude, la population d'analyse de l'efficacité (appelée l'ensemble d'analyse de l'efficacité selon le protocole [EFF-PP]) pour toutes les études comprenait des participants séronégatifs au niveau de référence qui ont reçu les deux doses de Nuvaxovid ou d'un placebo (première dose le jour 0 et deuxième dose entre les 21e et 28e jours) n'ayant présenté aucune déviation du protocole entraînant l'exclusion et n'ayant pas présenté de signes d'infection au SRAS-CoV-2 dans les six jours suivants la deuxième dose.
Les deux études pivots excluaient les participants qui étaient significativement immunodéprimés, les femmes enceintes ou les participants qui avaient des antécédents de COVID-19 diagnostiquée en laboratoire. Les participants ayant une comorbidité sous-jacente cliniquement stable ont été inclus dans les deux études, tout comme les participants ayant une infection au virus de l'immunodéficience humaine (VIH) bien contrôlée. Il est à noter que les données provenant des deux études pivots ont été recueillies avant l'émergence des variants Delta et Omicron.
Études pivots portant sur l'efficacité
Étude 2019nCoV-301
L'étude 2019nCoV-301 était une étude de phase III multicentrique, randomisée, à l'insu de l'observateur et contrôlée par placebo effectuée auprès de participants âgés de 18 ans et plus aux États-Unis et au Mexique. Au moment de l'inscription, les participants ont été stratifiés en fonction de l'âge (de 18 à 64 ans ou 65 ans et plus) et répartis aléatoirement selon un rapport de 2:1 pour recevoir deux injections intramusculaires de Nuvaxovid ou d'un placebo, à 21 jours d'intervalle.
L'inscription des participants adultes à l'étude 2019nCoV-301 a été effectuée le 18 février 2021. À la suite de la collecte de suffisamment de données sur l'efficacité et l'innocuité pour appuyer la demande, les participants ont été autorisés à être vaccinés de nouveau au moyen de deux injections du produit de l'étude alternatif par rapport à celui qu'ils avaient reçu initialement (c'est-à-dire que ceux qui ont reçu Nuvaxovid pouvaient recevoir un placebo et ceux qui ont reçu un placebo pouvaient recevoir Nuvaxovid), à 21 jours d'intervalle. Cette période, qui a commencé le 20 avril 2021, a été appelée la période à l'insu avec permutation. On a évalué les événements relatifs à l'innocuité et à l'efficacité jusqu'à la première vaccination à l'insu avec permutation de chaque participant ou jusqu'à la date limite du 31 mai 2021. Les participants doivent être suivis aux fins d'évaluations de l'innocuité et de l'efficacité contre la COVID-19 pendant une période maximale de 24 mois après l'administration de la deuxième dose.
On a équilibré les caractéristiques démographiques et au niveau de référence parmi les participants ayant reçu Nuvaxovid ou un placebo. Sur les 29 949 participants répartis aléatoirement, 15,1 % des participants du groupe ayant reçu Nuvaxovid et 23,3 % des participants du groupe ayant reçu un placebo ont demandé la levée de l'insu pour recevoir un vaccin autorisé contre la COVID-19. Dans l'ensemble d'analyse EFF-PP, les participants ayant reçu Nuvaxovid (nombre total [n] = 17 312) avaient un âge médian de 47 ans (intervalle : de 18 à 95 ans), 88 % étaient âgés de 18 à 64 ans, 12 % étaient âgés de 65 ans et plus et 48 % étaient des femmes. Dans le groupe ayant reçu Nuvaxovid, 94 % des participants provenaient des États-Unis et 6 % du Mexique. La plupart des participants ayant reçu Nuvaxovid (76 %) étaient des Blancs, 11 % étaient des Noirs ou des Afro-Américains, 6 % étaient des autochtones d'Amérique (y compris des Amérindiens) ou des autochtones de l'Alaska et 4 % étaient des Asiatiques. De tous les participants ayant reçu Nuvaxovid, 22 % étaient Hispaniques ou Latinos. Chez 16 493 (95 %) des participants ayant reçu Nuvaxovid, au moins une caractéristique de comorbidité ou de mode de vie préexistante associée à un risque accru de COVID-19 grave était présente. Les complications comprenaient ce qui suit : obésité (indice de masse corporelle [IMC] ≥ 30 kg/m2); maladies pulmonaires chroniques; diabète sucré de type II, maladies cardiovasculaires; maladies rénales chroniques ou VIH. Parmi les autres caractéristiques à risque élevé, il y a l'âge de 65 ans ou plus (avec ou sans comorbidités) ou l'âge de moins de 65 ans avec des comorbidités et des conditions de vie ou de travail comportant une exposition fréquente connue au SRAS-CoV-2 ou à des lieux densément peuplés.
À la date limite du 31 mai 2021, la population de l'ensemble d'analyse d'efficacité primaire (appelé ensemble d'analyse EFF-PP) comprenait 25 452 participants qui ont reçu deux doses de Nuvaxovid (n = 17 312) ou d'un placebo (n = 8 140) à un intervalle de 21 à 28 jours. Les participants de cet ensemble d'analyse n'ont pas connu de déviation du protocole entraînant l'exclusion et n'ont pas présenté de signes d'infection au SRAS-CoV-2 dans les six jours suivants la deuxième dose. Les cas de COVID-19 ont été confirmés par tests PCR effectués dans un laboratoire central.
Au point limite des données, 14 cas de COVID-19 ont été signalés chez les participants ayant reçu Nuvaxovid et 63 cas ont été signalés chez les participants ayant reçu un placebo dans les sept jours suivant l'administration de la deuxième dose. On estime que l'efficacité du vaccin de Nuvaxovid pour prévenir l'apparition des symptômes de la COVID-19 dans les sept jours suivant l'administration de la deuxième dose est de 90,4 % (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 82,9, 94,6). Par conséquent, Nuvaxovid a satisfait le critère de succès d'efficacité pour le paramètre principal de l'étude avec un LIIC supérieur à 30 %. De plus, Nuvaxovid a atteint le seuil requis par Santé Canada d'une efficacité vaccinale d'au moins 50 % avec un LIIC à 95 % supérieure à 30 %.
Dans l'ensemble d'analyse EFF-PP, aucun cas de COVID-19 modérée ou grave n'a été signalé chez les 17 312 participants ayant reçu le vaccin comparativement à 10 cas modérés et à quatre cas graves de COVID-19 signalés chez les 8 140 participants ayant reçu le placebo.
Les résultats d'efficacité de l'étude 2019nCoV-301 tiennent compte de la participation qui s'est produite au cours d'une période où des souches classées comme variants préoccupants ou variants d'intérêt circulaient aux États-Unis et au Mexique. D'après le séquençage exploratoire effectué au cours de l'étude, le variant Alpha a constitué la majorité des cas (31 des 61 cas pour lesquels ces données étaient disponibles).
Étude 2019nCoV-302
L'étude 2019nCoV-302 était une étude de phase III multicentrique, randomisée, à l'insu de l'observateur et contrôlée par placebo effectuée auprès de participants âgés de 18 à 84 ans au Royaume-Uni. Au moment de l'inscription, les participants ont été stratifiés en fonction de l'âge (de 18 à 64 ans ou de 65 à 84 ans) et répartis aléatoirement selon un rapport de 1:1 pour recevoir deux injections intramusculaires de Nuvaxovid ou d'un placebo, à 21 jours d'intervalle.
L'inscription à l'étude 2019nCoV-302 a été effectuée le 28 novembre 2020. Les dates limites des données d'efficacité et d'innocuité étaient respectivement le 29 janvier et le 23 février 2021. Les participants doivent être suivis pour les évaluations de l'innocuité et de l'efficacité contre la COVID-19 pendant une période maximale de 12 mois après la dernière vaccination.
On a équilibré les caractéristiques démographiques et au niveau de référence parmi les participants ayant reçu Nuvaxovid ou un placebo. Sur les 15 187 participants répartis aléatoirement, 33,8 % des participants du groupe ayant reçu Nuvaxovid et 35,4 % des participants du groupe ayant reçu un placebo ont demandé à recevoir un vaccin autorisé contre la COVID-19. Dans l'ensemble d'analyse EFF-PP, les participants ayant reçu Nuvaxovid avaient un âge médian de 56 ans (intervalle : de 18 à 84 ans), 72 % étaient âgés de 18 à 64 ans, 28 % étaient âgés de 65 à 84 ans et 49 % étaient des femmes. La majorité des participants ayant reçu Nuvaxovid (95 %) étaient des Blancs, 3 % étaient des Asiatiques, 1,0 % étaient de races multiples et 0,4 % étaient des Noirs ou des Afro-Américains. De tous les participants ayant reçu Nuvaxovid, 0,9 % étaient Hispaniques ou Latinos. Quarante-cinq pour cent (45 %) des participants ayant reçu Nuvaxovid présentaient au moins un problème de comorbidité.
À la date limite du 29 janvier 2021, la population de l'ensemble d'analyse EFF-PP comprenait 14 039 participants qui ont reçu deux doses de Nuvaxovid (n = 7 020) ou d'un placebo (n = 7 019) à un intervalle de 21 à 28 jours. Aucun des participants n'a connu de déviation du protocole entraînant l'exclusion et aucun n'a eu de signes d'infection au SRAS-CoV-2 dans les six jours suivant la deuxième dose. Les cas de COVID-19 ont été confirmés par tests PCR effectués dans un laboratoire central.
Au point limite des données, 10 cas de COVID-19 ont été signalés chez les participants ayant reçu Nuvaxovid et 96 cas ont été signalés chez les participants ayant reçu un placebo dans les sept jours suivant l'administration de la deuxième dose. On estime que l'efficacité du vaccin de Nuvaxovid est de 89,7 % (IC à 95 % : 80,2, 94,6) pour prévenir l'apparition de symptômes de la COVID-19 dans les sept jours suivant l'administration de la deuxième dose. Par conséquent, Nuvaxovid a satisfait le critère de succès d'efficacité pour le paramètre principal de l'étude avec un LIIC supérieur à 30 %. De plus, Nuvaxovid a atteint le seuil requis par Santé Canada d'une efficacité vaccinale d'au moins 50 % avec un LIIC à 95 % supérieure à 30 %.
Dans l'ensemble d'analyse EFF-PP, il y a eu neuf cas de COVID-19 modérée et aucun cas de COVID-19 grave signalés chez les 7 020 participants ayant reçu Nuvaxovid comparativement à 63 cas modérés et à cinq cas graves de COVID-19 signalés chez les 7 019 participants ayant reçu le placebo. Les résultats d'efficacité tiennent compte de la participation qui s'est produite au cours d'une période où des souches classées comme variants préoccupants ou variants d'intérêt circulaient au Royaume-Uni. D'après le séquençage exploratoire effectué au cours de l'étude, le variant Alpha a constitué la majorité des cas (66 des 95 cas pour lesquels ces données étaient disponibles).
Étude de soutien sur l'efficacité
Étude 2019nCoV-501
L'étude 2019nCoV-501 était une étude de phase IIa/b multicentrique, randomisée, à l'insu de l'observateur et contrôlée par placebo effectuée en Afrique du Sud. L'étude a permis d'inscrire des participants séronégatifs pour le virus de l'immunodéficience humaine (VIH-négatifs) âgés de 18 à 84 ans ainsi que des participants VIH-positifs stables sur le plan médical âgés de 18 à 64 ans. À la date limite du 23 février 2021, la population de l'ensemble d'analyse EFF-PP comprenait 2 770 participants qui ont reçu deux doses de Nuvaxovid (n = 1 408) ou d'un placebo (n = 1 362) à un intervalle de 21 jours.
On a équilibré les caractéristiques démographiques et au niveau de référence parmi les participants ayant reçu Nuvaxovid ou un placebo. Dans l'ensemble d'analyses EFF-PP, pour les participants qui ont reçu Nuvaxovid, l'âge médian était de 28 ans (intervalle : de 18 à 84 ans); 40 % étaient des femmes; 91 % étaient noirs ou afro-américains, 2 % étaient blancs, 3 % étaient de races multiples et 1 % étaient asiatiques; 2 % étaient hispaniques ou latinos et 5,5 % étaient VIH-positifs.
Au point limite des données, 51 cas de COVID-19 ont été signalés chez les participants ayant reçu Nuvaxovid et 96 cas ont été signalés chez les participants ayant reçu un placebo dans les sept jours suivant l'administration de la deuxième dose. L'efficacité du vaccin de Nuvaxovid était de 48,6 % (IC à 95 % : 28,4, 63,1) pour la prévention du début des symptômes de la COVID-19 à sept jours après la deuxième dose. Nuvaxovid a satisfait le critère de succès d'efficacité pour le paramètre principal de l'étude avec une LIIC > 0 %, démontrant ainsi une validation de principe pour l'efficacité.
Les résultats d'efficacité tiennent compte de la participation qui s'est produite au cours d'une période où des souches classées comme variants préoccupants ou variants d'intérêt circulaient en Afrique du Sud. D'après l'analyse du séquençage exploratoire de l'ADN effectué au cours de l'étude, le variant Bêta a constitué la majorité des cas (38 des 41 cas pour lesquels ces données étaient disponibles).
Immunogénicité
L'immunogénicité de Nuvaxovid a été principalement évaluée au cours des études pivots 2019nCoV-301 et 2019nCoV-302, ainsi qu'au cours de l'étude 2019nCoV-501 et de l'étude ICMR/SII-COVOVAX. Dans les quatre études, des échantillons de sang pour des évaluations sérologiques ont été collectés auprès de tous les participants inscrits avant la vaccination, pendant la période immédiate suivant la première série de vaccinations (jours 0, 21 et 35) et comme prévu pour un suivi à long terme (12e, 18e et 24e mois). D'après les renseignements provenant de chaque étude, on a mesuré les quantités d'immunoglobulines G (IgG) dirigées contre la protéine de spicule et on les a comparées aux quantités du jour 0 à l'aide de titres moyens géométriques (TMG) déclarés comme étant des unités de l'épreuve immunoenzymatique par compétition (ELISA) moyennes géométriques (UEMG), des augmentations moyennes géométriques (AMG) et des taux de séroconversion (TS) ou le pourcentage de participants ayant un titrage post-vaccination ≥ 4 fois plus élevé que le niveau de référence et ≥ 2 fois plus élevé que le titrage préexistant. De même, on a mesuré les niveaux d'anticorps neutralisants à partir du niveau de référence au jour 0, en comparant les AMGs du vaccin actif par rapport au placebo, ainsi que les TS correspondants.
Étude 2019nCoV-301
Au cours de l'étude pivot 2019nCoV-301, on a effectué l'analyse d'immunogénicité dans un sous-ensemble de 1 200 participants choisis aléatoirement à la suite de l'ensemble initial de vaccinations. Ce sous-ensemble a été intentionnellement sur-sélectionné pour les aînés en choisissant de manière presque égale dans les deux principales catégories d'âge (49,4 % des participants étaient âgés de 18 à < 65 ans et 50,6 % étaient âgés ≥ 65 ans). Par conséquent, ce sous-ensemble n'était pas représentatif de la population à l'étude analysée pour déterminer l'efficacité dans l'analyse de l'EFF-PP, mais il a été utile pour examiner l'effet de l'âge sur la réponse immunitaire de Nuvaxovid.
Chez les participants qui étaient séronégatifs au SRAS-CoV-2 au niveau de référence, les UEMG des anticorps sériques IgG du groupe ayant reçu Nuvaxovid étaient environ 1,7 fois plus élevées dans la cohorte plus jeune que dans la cohorte plus âgée au 35e jour (14 jours après l'administration de la deuxième dose). Cependant, les TS des groupes ayant reçu Nuvaxovid ont considérablement augmenté par rapport à ceux des groupes ayant reçu un placebo dans tous les groupes d'âge (97,3 % par rapport à 4,5 % pour les participants ≥ 18 ans; 98,0 % par rapport à 3,7 % pour les 18 à moins de 65 ans et 96,6 % par rapport à 5,3 % pour ≥ 65 ans). On a également observé des résultats semblables pour les anticorps d'inhibition de liaison du récepteur de l'enzyme de conversion humaine de l'angiotensine 2 (hACE2) et les anticorps neutralisants.
Étude 2019nCoV-302
Au cours de l'étude pivot 2019nCoV-302, le sous-ensemble de sérologie dirigée contre la protéine de spicule selon le protocole d'immunogénicité (IMM-PP) comprenait 831 participants (5,5 %), dont 414 dans le groupe ayant reçu Nuvaxovid et 417 dans le groupe ayant reçu un placebo. Le sous-ensemble de l'essai de neutralisation de l'IMM-PP comprenait 761 participants (5,0 %), dont 381 se trouvant dans le groupe ayant reçu Nuvaxovid et 380 dans le groupe ayant reçu un placebo.
Deux semaines après l'administration de la deuxième dose (35e jour), les TMG sériques des IgG dirigées contre la protéine de spicule dans le groupe ayant reçu Nuvaxovid ont augmenté d'environ 300 à 400 par rapport au groupe ayant reçu un placebo dans tous les groupes d'âge (46 679,3 unités d'endotoxine [UE]/ml par rapport à 129,5 UE/ml pour les participants âgés de 18 à 84 ans). Les TMG sériques des IgG dirigées contre la protéine de spicule dans le groupe ayant reçu Nuvaxovid étaient environ 1,4 fois plus élevés dans la cohorte plus jeune (de 18 à 64 ans) que dans la cohorte plus âgée (de 65 à 84 ans). Au 35e jour, les niveaux d'anticorps neutralisants ont également augmenté chez les participants ayant reçu Nuvaxovid par rapport aux participants ayant reçu un placebo, peu importe l'état sérologique au niveau de référence dans tous les groupes d'âge : de 18 à 84 ans, de 18 à 64 ans et de 65 à 84 ans. Chez la plupart des participants, les TMG des anticorps neutralisants du groupe ayant reçu Nuvaxovid ont été considérablement multipliés de 80 à 120 par rapport au groupe ayant reçu un placebo, et ce, dans tous les groupes d'âge (1 214,6 par rapport à 11,3 pour les participants âgés de 18 à 84 ans) dans les deux semaines suivant l'administration de la deuxième dose (35e jour). Les TMG sériques des anticorps neutralisants du groupe ayant reçu Nuvaxovid étaient environ 1,4 fois plus élevés dans la cohorte plus jeune (de 18 à 64 ans) que dans la cohorte plus âgée (de 65 à 84 ans). Cette constatation concorde avec les conclusions de l'étude 2019nCoV-301.
Étude 2019nCoV-501
Dans l'étude de soutien 2019nCoV-501, les réponses immunitaires après l'administration de la deuxième dose de Nuvaxovid étaient nettement plus élevées que celles après la première dose, peu importe le statut à l'égard du VIH ou l'état sérologique à l'égard du SRAS-CoV-2 au niveau de référence. Chez les participants VIH-négatifs et VIH-positifs qui sont sérologiquement naïfs, les AMG pour les anticorps d'IgG dirigés contre la protéine de spicule après l'administration de la deuxième dose étaient de 283,7 au 35e jour par rapport à 123,0 au jour 0. Après l'administration de la première dose, ces valeurs étaient de 10,7 au 21e jour par rapport à 4,4 au jour 0. Parmi les participants qui étaient séronégatifs à l'égard du SRAS-CoV-2 au niveau de référence, les réponses aux anticorps d'IgG dirigés contre la protéine de spicule au 35e jour étaient environ deux fois plus élevées chez les participants VIH-négatifs que chez les participants VIH-positifs. Cependant, pour les participants qui étaient séropositifs au niveau de référence, les réponses aux anticorps d'IgG dirigés contre la protéine de spicule au 35e jour étaient comparables entre les participants VIH-négatifs et VIH-positifs. Quel que soit le statut à l'égard du VIH, les réponses des anticorps d'IgG dirigés contre la protéine de spicule au 35e jour étaient nettement plus élevées chez les participants séropositifs au SRAS-CoV-2 que chez les participants séronégatifs, ce qui est révélateur de la mémoire immunitaire à médiation cellulaire.
La réponse des anticorps neutralisants contre le virus de type sauvage a présenté un modèle d'induction tout aussi robuste au 35e jour (14 jours après la deuxième vaccination) que ceux observés pour les anticorps d'IgG dirigés contre la protéine de spicule. Au 35e jour, l'AMG dans les anticorps neutralisants a été mesuré pour tous les participants (stratifié en fonction de l'état sérique : séronégatif ou séropositif au SRAS-CoV-2 au niveau de référence). Chez les participants VIH-négatifs, on a mesuré des augmentations allant de 53,4 à 70,4 fois dans l'AMG des personnes qui ont reçu Nuvaxovid et on a mesuré des augmentations allant de 1,1 à 1,2 fois chez les personnes qui ont reçu le placebo. Chez les participants VIH-positifs, on a mesuré des augmentations allant de 30,6 à 36,9 fois dans l'AMG des personnes qui ont reçu Nuvaxovid et on a mesuré des augmentations allant de 0,9 à 1,2 fois chez les personnes qui ont reçu le placebo.
Chez les participants VIH-négatifs, les taux de séroconversion étaient de 97,1 % et de 97,4 % respectivement pour les personnes séronégatives et séropositives pour la présence du SRAS-CoV-2 au niveau de référence. Chez les participants VIH-positifs stables, les taux de séroconversion étaient de 98,4 % et de 92,3 % respectivement pour les personnes séronégatives et séropositives pour la présence du SRAS-CoV-2 au niveau de référence. Parmi les participants séronégatifs pour la présence du SRAS-CoV-2 au niveau de référence, les réponses des anticorps neutralisants étaient deux fois plus élevées chez les participants VIH-négatifs que chez les participants VIH-positifs stables. Cependant, les réponses étaient comparables chez les participants séropositifs pour la présence du SRAS-CoV-2 au niveau de référence, quel que soit leur statut à l'égard du VIH. Les réponses des anticorps neutralisants au 35e jour étaient nettement plus élevées chez les participants séropositifs pour la présence du SRAS-CoV-2 que chez les participants séronégatifs, quel que soit leur statut à l'égard du VIH. Prises ensemble, l'exposition préalable à l'infection à la COVID-19 ou à un autre vaccin contre la COVID-19 peut améliorer la réponse immunitaire à ce vaccin, peu importe le statut à l'égard du VIH.
Étude ICMR/SII-COVOVAX
L'étude ICMR/SII-COVOVAX a été principalement effectuée en tant qu'étude de non-infériorité de phase II/III d'immunogénicité, comparant le vaccin Novavax produit aux États-Unis à un vaccin commercialisé à venir qui sera produit en masse en Inde sous la marque nationale de Covovax (une substance médicamenteuse hybride provenant des États-Unis et un produit médicamenteux indien).
La phase III de l'étude a permis de répartir aléatoirement 1 400 participants. Un total de 1 396 participants (99,7 %) a reçu la première dose d'un vaccin à l'étude (vaccin Covovax ou Novavax); 1 375 participants (98,2 %) ont reçu la deuxième dose et 1 361 participants (97,2 %) ont effectué le suivi du 36e jour. Parmi ces participants, 458 (32,7 %) étaient inscrits dans la cohorte d'immunogénicité et de réactogénicité et ont été répartis aléatoirement selon un rapport de 3:1 pour recevoir la première dose du vaccin Covovax ou Novavax. Un total de 452 des 458 participants (98,7 %) a reçu la deuxième dose avec 449 des 458 participants (98 %) qui ont fourni des échantillons de sang pour des évaluations d'immunogénicité au 36e jour (troisième visite). Même si l'âge médian a été de 33 à 34 ans pour la cohorte d'immunogénicité, les caractéristiques démographiques et au niveau de référence étaient bien équilibrées par rapport à la population générale en Inde, la séropositivité pour la présence du SRAS-CoV-2 au niveau de référence étant d'environ 34 % dans les deux groupes.
Les UEMG au niveau de référence pour les anticorps d'IgG dirigés contre la protéine de spicule étaient comparables entre les groupes. Pour les deux groupes, l'augmentation des UEMG (AMG) des anticorps d'IgG dirigés contre la protéine de spicule était 17 fois plus élevée (17,7 pour Covovax et 20,3 pour Novovax) au 22e jour après l'administration de la première dose et de plus de 65 fois (65,6 pour Covovax, 88,6 pour Novovax) au 36e jour (14 jours après la deuxième dose). On a évalué l'immunogénicité de Covovax en fonction du paramètre principal du rapport pour les UEMG des anticorps d'IgG dirigés contre la protéine de spicule, avec une exigence préspécifiée d'avoir une marge de non-infériorité de 0,67 pour la limite inférieure de l'IC à 95 % au 36e jour. Le paramètre principal d'immunogénicité a été atteint, car le rapport de l'UEMG entre les vaccins Covovax et Novavax au 36e jour était de 0,92 (IC à 95 % [0,79, 1,06]), la limite inférieure de l'IC à 95 % (0,79) dépassant la marge de non-infériorité de 0,67. On a observé des résultats similaires dans le rapport de l'AMG et l'UEMG pour les anticorps neutralisants mesurés par un essai de microneutralisation au moyen du SRAS-CoV-2 de type sauvage.
Pris ensemble, Nuvaxovid (et la version Covovax) semblent fournir une réponse immunitaire humorale robuste (anticorps de liaison et de neutralisation dirigés contre la protéine de spicule du SRAS-CoV-2) après l'administration de la deuxième dose. On a observé ces réponses immunitaires indépendamment de l'état sérologique à l'égard du SRAS-CoV-2, de l'âge ou du statut sérologique à l'égard du VIH, même si la réponse peut être légèrement atténuée chez les groupes plus âgés ou chez les patients VIH-positifs stables. Cependant, il se peut que cette différence ne soit pas cliniquement significative. La durée de l'immunité après la commercialisation nécessitera des études d'immunogénicité à plus grande échelle pour déterminer la nécessité et l'intervalle des doses de rappel à venir de Nuvaxovid.
Indication
La Présentation de drogue nouvelle relative à Nuvaxovid a été initialement déposée par le promoteur pour l'indication suivante, que Santé Canada a ensuite approuvée :
Nuvaxovid (vaccin contre la COVID-19 [protéine recombinante, avec adjuvant]) est indiqué pour immunisation active dans la but de prévenir la maladie à coronavirus de 2019 (COVID-19) causée par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2) chez les personnes âgées de 18 ans et plus.
Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Nuvaxovid approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques et sur le Portail des vaccins et traitements pour la COVID-19 de Santé Canada.
Innocuité clinique
Les données probantes sur l'innocuité de Nuvaxovid étaient principalement fondées sur des données regroupées provenant des deux études pivots 2019nCoV-301 et 2019nCoV-302, et de l'étude de soutien 2019nCoV-501, décrites dans la section Efficacité clinique ci-dessus.
Au moment de l'analyse, un total de 48 698 participants âgés de 18 ans et plus ont reçu au moins une dose de Nuvaxovid (n = 29 297) ou un placebo (n = 19 401). La durée médiane du suivi était de 70 jours après la deuxième dose; il y a eu 32 993 participants (66 %) qui ont effectué plus de deux mois de suivi. Au moment de la vaccination, l'âge médian des participants qui ont reçu Nuvaxovid était de 48 ans (intervalle de 18 à 95 ans); 84,1 % des participants avaient entre 18 et 64 ans et 15,9 % avaient 65 ans et plus.
Réactogénicité
Les événements indésirables (EI) sollicités ont été consignés et regroupés de façon constante au cours des trois études, mais des données ont été exclues de la sous-étude 2019nCoV-302. Les événements indésirables qui se sont produits au site d'injection ont été consignés comme étant une réactogénicité locale. Ces EI comprenaient la douleur, la sensibilité, l'érythème/rougeur, et l'enflure/l'induration. Les événements indésirables qui étaient plus généralisés et se sont produits à d'autres endroits du corps ont été consignés comme étant une réactogénicité systémique. Ces EI comprenaient la fièvre, les nausées/vomissements, les maux de tête, la fatigue/malaise, la myalgie/douleurs musculaires, et l'arthralgie/douleurs articulaires. Toutes les réactions qui ont persisté plus de sept jours après la vaccination ont également été consignées comme étant un événement indésirable apparu au cours du traitement (EIT) qui a commencé le même jour que l'événement de réactogénicité. Il y a eu une tendance générale à une augmentation de la réactogénicité locale et générale au sein des groupes ayant reçu Nuvaxovid par rapport au groupe ayant reçu un placebo, surtout après la deuxième dose. Cependant, ces différences ont été atténuées dans le sous-ensemble de participants VIH-positifs stables au niveau de la sensibilité, de l'érythème et de l'enflure dans le sous-ensemble de participants infectés par le VIH-positif de l'étude 2019nCoV-501.
Les données regroupées sur la réactogénicité comprennent les participants de 18 ans et plus qui ont reçu au moins une dose de Nuvaxovid (n = 21 395) ou d'un placebo (n = 12 197). Dans l'ensemble, 21 395 participants regroupés ont été évalués pour la réactogénicité locale après la première dose de Nuvaxovid et 20 259 après la deuxième dose. Dans le groupe ayant reçu un placebo, on a recensé 12 197 participants regroupés ayant fait l'objet d'une étude après la première dose et 11 434 après la deuxième dose. Les taux pour tous les EI locaux, peu importe le grade, qui sont temporellement associés à l'administration de Nuvaxovid étaient de 57,4 % après la première dose et de 75,4 % après la deuxième dose chez les participants âgés de 18 à 64 ans (cohorte plus jeune). Les taux correspondants pour les participants ayant reçu un placebo dans la cohorte plus jeune étaient de 20,3 % après la première dose et de 19,8 % après la deuxième dose. Les taux pour tous les EI locaux, peu importe le grade, qui sont temporellement associés à l'administration de Nuvaxovid étaient de 37,3 % après la première dose et de 60,0 % après la deuxième dose chez les participants âgés de 65 ans et plus (cohorte plus âgée). Les taux correspondants pour les participants ayant reçu un placebo dans la cohorte plus âgée étaient de 14,4 % après la première dose et de 14,4 % après la deuxième dose. À la suite de la deuxième dose, voici les EI locaux les plus souvent sollicités (chez les participants ayant reçu Nuvaxovid et un placebo, respectivement) : sensibilité au point d'injection (69,3 % par rapport à 14,4 % dans la cohorte plus jeune et 54,9 % par rapport à 9,6 % dans la cohorte plus âgée), suivie de la douleur (57,7,0 % par rapport à 12,7 % dans la cohorte plus jeune et 40,5 % par rapport à 9,5 % dans la cohorte plus âgée), l'érythème (6,3 % par rapport à 0,3 % dans la cohorte plus jeune et 5,3 % par rapport à 0,3 % dans la cohorte plus âgée) et l'enflure (5,8 % par rapport à 0,3 % dans la cohorte plus jeune et 5,7 % par rapport à 0,6 % dans la cohorte plus âgée).
Dans l'ensemble, les signalements de réactions indésirables systémiques sollicitées ont augmenté avec les doses successives de Nuvaxovid, mais pas avec le placebo. Comme pour la réactogénicité locale, il y a eu une augmentation des EI de grade 3 ou plus dans le groupe ayant reçu Nuvaxovid, mais pas dans le groupe ayant reçu un placebo. Dans la cohorte plus jeune, le taux de tous les EI systémiques de quelque grade que ce soit associés temporairement à l'administration de Nuvaxovid était de 47,5 % après la première dose et de 66,5 % après la deuxième dose. Les taux correspondants pour les participants ayant reçu un placebo dans la cohorte plus jeune étaient de 37,9 % et de 32,7 %, respectivement. Dans la cohorte plus âgée, les taux de tous les EI systémiques de quelque grade que ce soit associés temporairement à l'administration de Nuvaxovid était de 31,7 % après la première dose et de 47,0 % après la deuxième dose. Les taux correspondants pour les participants ayant reçu un placebo dans la cohorte plus âgée étaient de 29,4 % et de 25,4 %, respectivement. Les EI systémiques les plus fréquemment signalés après la deuxième dose de Nuvaxovid (par rapport au placebo) étaient les suivants : la fatigue (46,8 % [par rapport à 19,0 %] dans la cohorte plus jeune et 28,6 % [par rapport à 13,9 %] dans la cohorte plus âgée), la douleur musculaire/myalgie (46,0 % [par rapport à 10,7 %] dans la cohorte plus jeune et 26,4 % [par rapport à 9,4 %] dans la cohorte plus âgée), les maux de tête (43,3 % [par rapport à 18,5 %] dans la cohorte plus jeune et 23,6 % [par rapport à 12,8 %] dans la cohorte plus âgée), le malaise (36,9 % [par rapport à 10,7 %] dans la cohorte plus jeune et 21,0 % [par rapport à 8,3 %] dans la cohorte plus âgée), la douleur/l'arthralgie (21,5 % [par rapport à 6,5 %] dans la cohorte plus jeune et 12,5 % [par rapport à 5,6 %] dans la cohorte plus âgée), suivie des nausées/vomissements (11,3 % [par rapport à 5,2 %] dans la cohorte plus jeune et 5,1 % [par rapport à 3,3 %] dans la cohorte plus âgée) et la fièvre (5,7 % [par rapport à 0,5 %] dans la cohorte plus jeune et 1,9 % [par rapport à 0,9 %] dans la cohorte plus âgée). Comme pour la réactogénicité locale, la cohorte plus jeune présentait des taux relatifs plus élevés d'EI systémiques comparativement à la cohorte plus âgée.
Événements indésirables non sollicités
Les données sur les EI non sollicités ont été recueillies du jour 0 au 49e jour (28 jours après l'administration de la deuxième dose du vaccin) dans les trois études et ont été présentées comme étant des taux d'incidence (TI) des événements par 100 années-personnes (e/100 AP). Les données tenaient compte fortement de la réactogénicité sollicitée ci-dessus, mais elles ont été étendues au-delà des sept premiers jours. Cela a été illustré dans la classe de système et organe (CSO) de la catégorie Troubles généraux et anomalies au site d'administration, où des taux d'incidence plus élevés ont été observés pour les participants ayant reçu Nuvaxovid dans des sous-catégories comme la douleur au site d'injection suivie de la fatigue, de la pyrexie et des frissons. De même, on a observé des taux d'incidents plus élevés chez les participants ayant reçu Nuvaxovid dans les CSO des troubles musculosquelettiques et des troubles du tissu conjonctif (p. ex., myalgie et douleur dans une extrémité) et des troubles du système nerveux (p. ex., maux de tête). Les EIs non sollicités survenus dans d'autres CSO et leurs sous-catégories correspondantes étaient nettement moins fréquents, et leur interprétation était indéterminée.
On a observé le même schéma pour les EI graves (de grade 3 ou plus) non sollicités au cours de la période allant du jour 0 au 28e jour suivant l'administration de la deuxième dose de Nuvaxovid, en tenant compte des événements placebo de base. Les EI non sollicités graves déclarés comprennent ceux qui suivent : la fatigue (8 % dans la cohorte plus âgée et 8 % dans la cohorte plus jeune, respectivement); la douleur au site d'injection (3 % et 4 %); les malaises (4 % et 2 %); la pyrexie (2 % et 4 %); les maux de tête (4 % et 3 %); la myalgie (4 % et 4 %) et l'hypertension (2 % et 9 %).
On a signalé des événements indésirables graves (EIG) non sollicités du jour 0 à la fin de la période de suivi pour tous les événements. Il s'agissait notamment d'événements clairement sans rapport avec la vaccination. Dans l'analyse regroupée, la CSO des infections et des infestations présentait les taux d'événements et d'incidents les plus élevés chez les participants ayant reçu Nuvaxovid et un placebo (46 événements et un taux d'incidents de 0,63 e/100 AP pour Nuvaxovid; 55 événements et un taux d'incident de 1,16 e/100 AP pour le placebo). La majorité des événements dans les deux groupes étaient associés à la COVID-19, à la pneumonie causée par la COVID-19, à la pneumonie et à l'appendicite, et tous les taux d'incidence étant plus élevés dans le groupe ayant reçu un placebo.
Dans la cohorte plus jeune, il n'y avait pas d'EIG avec un taux d'incidence supérieur à 0,10 e/100 AP dans le groupe ayant reçu Nuvaxovid, alors que trois événements avaient des taux d'incidence supérieurs à 0,10 e/100 AP dans le groupe ayant reçu un placebo : la pneumonie causée par la COVID-19 (0,25 e/100 AP), la COVID-19 (0,23 e/100 AP) et l'appendicite (0,15 e/100 AP). Dans la cohorte plus âgée, les EIG qui se sont produits à un taux d'incidence supérieur à 0,20 e/100 AP étaient la COVID-19 (0,37 e/100 AP) et le cancer de la prostate (0,28 e/100 AP) chez les participants qui ont reçu Nuvaxovid et la pneumonie (0,51 e/100 AP), la COVID-19 (0,26 e/100 AP), la pneumonie causée par la COVID-19 (0,26 e/100 AP) et la fibrillation auriculaire (0,26 e/100 AP) chez les participants ayant reçu un placebo.
Dans l'ensemble, il y avait plus de problèmes médicaux potentiels à médiation immunitaire dans le groupe ayant reçu Nuvaxovid (27 événements avec un taux d'incidence de 0,37 e/100 AP) que dans celui qui a reçu un placebo (huit événements avec un taux d'incidence de 0,04 e/100 AP), ainsi que dans les deux groupes d'âge. Les principales CSO préoccupantes où les taux d'incidence pour le groupe ayant reçu Nuvaxovid étaient plus élevés que dans celui ayant reçu un placebo comprenaient les troubles musculosquelettiques et conjonctifs (0,08 e/100 AP par rapport à 0,04 e/100 AP), y compris le groupe présentant de l'arthrite et une pseudo-polyarthrite rhyzomélique, des troubles du système nerveux (0,08 e/100 AP par rapport à 0,04 e/100 AP), mais sans regroupement de problèmes médicaux clair, des troubles endocriniens (0,06 e/100 AP par rapport à 0,00 e/100 AP), y compris un regroupement autour de la thyroïdite auto-immune (maladie de Grave) et un regroupement de troubles oculaires (0,06 e/100 AP par rapport à 0,00 e/100 AP) autour de l'uvéite et de l'iridocyclite. Santé Canada a recommandé que ces groupes de maladies fassent l'objet d'une surveillance après l'autorisation de mise en marché.
Selon des rapports de cas convaincants, les maladies auto-immunes qui pourraient justifier un examen plus approfondi au cours de la période post-commercialisation comprennent celles qui suivent : le purpura thrombocytopénique immunitaire (PTI), la paralysie de Bell, la maladie de Grave, l'uvéite, l'iridocyclite, la polyarthrite rhumatoïde, le psoriasis et la polyarthrite psoriasique, la pseudo-polyarthrite rhyzomélique et les engelures. Au sein de ce groupe, on a également signalé sept cas de myocardite et de péricardite et on les a examinés attentivement. De ce nombre, deux cas chez des adolescents de sexe masculin (âgés de 19 et 16 ans) étaient pathognomoniques pour la myocardite associée au vaccin déjà décrite pour les vaccins approuvés à l'acide ribonucléique messager (ARNm). Un énoncé est inclus dans la monographie de produit de Nuvaxovid afin de mieux informer les fournisseurs et les patients du risque potentiel de myocardite en attendant des données supplémentaires post-commercialisation.
Populations particulières
Les études cliniques de Nuvaxovid comprennent des participants âgés de 65 ans et plus et leurs données contribuent à l'évaluation globale de l'innocuité et de l'efficacité. L'innocuité et l'efficacité de Nuvaxovid chez les personnes de moins de 18 ans n'ont pas encore été établies. L'utilisation chez des patients pédiatriques est incluse dans le Plan de gestion des risques (PGR) comme information manquante.
L'innocuité et l'efficacité de Nuvaxovid chez les femmes enceintes n'ont pas encore été établies. À ce jour, les femmes enceintes ou qui allaitent ont été exclues des études cliniques. En date du 26 octobre 2021, un total de 137 grossesses a été signalé dans les deux études pivots (2019nCoV-301 et 2019nCoV-302), soit 95 dans le groupe ayant reçu le vaccin et 42 dans le groupe ayant reçu un placebo. Parmi les grossesses chez les participantes ayant reçu Nuvaxovid, huit ont donné lieu à des naissances vivantes, 11 ont été volontairement interrompues, 16 ont donné lieu à un avortement spontané (fausse couche) et 60 étaient en cours au moment de l'autorisation. En raison de la durée limitée du suivi, le résultat des grossesses restantes est en attente.
On ignore si Nuvaxovid est excrété dans le lait humain. Les données ne sont pas disponibles pour évaluer les effets du vaccin sur le nourrisson allaité ou sur la production ou l'excrétion de lait. L'administration pendant la grossesse et pendant l'allaitement est incluse dans le PGR sous forme de renseignements manquants.
Aucune donnée n'est actuellement disponible sur les personnes immunodéprimées, y compris les personnes qui suivent un traitement immunosuppresseur. Les personnes immunodéprimées peuvent avoir une réponse immunitaire diminuée au vaccin et l'administration chez les patients immunodéprimés est incluse dans le PGR sous forme de renseignements manquants (données cliniques limitées/absentes).
Plan de gestion des risques
Novavax Inc. a présenté un plan de gestion des risques (PGR) de base (Union européenne) accompagné d'un addenda canadien au PGR à Santé Canada dans le cadre de la présentation aux fins d'autorisation. Le PGR est conçu de manière à décrire les problèmes d'innocuité connus et potentiels, afin de présenter un plan de surveillance et, au besoin, à décrire les mesures qui seront mises en place afin de réduire au minimum les risques associés au produit.
L'information suivante concerne le PGR présenté par Novavax Inc. dans le cadre de la présentation de drogue nouvelle pour Nuvaxovid. Il incombe au promoteur de surveiller le profil d'innocuité de ce vaccin et de présenter une mise à jour du PGR si les avantages, risques et incertitudes associés à ce vaccin ont été modifiés de façon importante. Les mises à jour du PGR figureront dans le tableau des activités postautorisation de Nuvaxovid.
D'après les résultats d'études cliniques et non cliniques, le PGR ne comprenait aucun risque important identifié et trois risques importants potentiels : la maladie aggravée associée à un vaccin, y compris la maladie respiratoire aggravée associée à un vaccin; l'anaphylaxie; et la myocardite et la péricardite. Huit domaines figurent dans les informations manquantes (données cliniques limitées/absentes), soit: "utilisation chez les femmes enceintes ou pendant l'allaitement", "utilisation chez les personnes immunodéprimées", "utilisation chez les personnes fragiles présentant un état de santé instable et des comorbidités", "utilisation chez les patients atteintes d'une maladie auto-immune ou de troubles inflammatoires", "interaction avec d'autres vaccins", "innocuité à long terme", "utilisation chez la population pédiatrique" et "efficacité à long terme". Les activités de pharmacovigilance courantes et les mesures supplémentaires proposées pour les risques susmentionnés sont considérées acceptables et le promoteur a confirmé qu'elles seraient appliquées au contexte canadien. Les autres activités de pharmacovigilance incluent la surveillance continue de l'innocuité dans les études cliniques en cours ainsi que dans cinq études postautorisation prévues : deux études d'innocuité non interventionnelles, deux études d'efficacité non interventionnelles et un registre d'exposition au vaccin lors de la grossesse. Les mesures courantes d'atténuation des risques (c'est-à-dire la monographie du produit et l'étiquetage) sont également jugées appropriées. De plus, le promoteur soumettra une mise à jour du PGR de base accompagné d'un addenda canadien en temps opportun si un signal d'un problème d'innocuité est identifié lors de la surveillance postautorisation.
De plus, au cours de la période suivant la mise en marché, le promoteur fournira les renseignements sur les aspects suivants :
- Adultes plus âgés : Les adultes plus âgés ont été inclus dans le programme de développement clinique. Le promoteur devra soumettre des rapports mensuels sur l'innocuité à Santé Canada comprenant des analyses des sous-populations selon l'âge et le genre.
- Enfants : Les enfants n'étaient pas inclus dans le programme de développement clinique. Cette sous-population a été déterminée comme étant une information manquante dans le PGR. Le promoteur devra soumettre des rapports mensuels sur l'innocuité à Santé Canada. Des études sur Nuvaxovid chez les enfants sont prévues.
- Femmes enceintes : De plus amples informations sont nécessaires sur l'utilisation du vaccin chez les femmes enceintes. Cette sous-population a été déterminée comme étant une information manquante dans le PGR. Le promoteur surveillera l'innocuité et soumettra des rapports mensuels à Santé Canada. Le promoteur évaluera les résultats sur la grossesse et la lactation lors des études en cours et prévues, y compris au moyen d'un registre de grossesse.
- Femmes qui allaitent : Cette sous-population a été déterminée comme étant une information manquante dans le PGR. Le promoteur soumettra des rapports mensuels sur l'innocuité à Santé Canada. Le promoteur évaluera les résultats sur la grossesse et la lactation lors des études en cours et prévues, y compris au moyen d'un registre de grossesse.
- Personnes immunodéprimées et personnes atteintes de maladies chroniques ou débilitantes : Ces personnes n'étaient pas incluses dans le programme de développement clinique. Cette sous-population a été déterminée comme étant une information manquante dans le PGR. Le promoteur soumettra des rapports mensuels sur l'innocuité à Santé Canada.
- Anaphylaxie : Le risque d'anaphylaxie a été identifié comme un risque important potentiel dans le PGR. Ce risque sera évalué au moyen d'activités de pharmacovigilance de routine et sera déclaré dans les rapports mensuels sur l'innocuité.
- Myocardite et péricardite: Le risque de myocardite et de péricardite a été identifié comme un risque important potentiel dans le PGR. Ce risque sera évalué au moyen d'activités de pharmacovigilance de routine et sera déclaré dans les rapports mensuels sur l'innocuité.
- Populations autochtones au Canada : Les effets indésirables associés à un médicament pour toutes les sous-populations, notamment les Autochtones, seront signalés rapidement et évalués dans les rapports mensuels sur l'innocuité.
Le promoteur est tenu de signaler rapidement les effets indésirables et de fournir des rapports mensuels sur l'innocuité. Ces rapports seront reflétés dans le tableau des activités postautorisation pour le Nuvaxovid.
Les résultats liés à l'innocuité et à l'efficacité des études en cours et prévues seront soumis à une évaluation au fur et à mesure qu'ils seront disponibles. Les résultats de ces études et les rapports mensuels sur l'innocuité devraient permettre de combler les lacunes en matière de données relatives à l'innocuité et à l'efficacité du vaccin à long terme, aux interactions avec d'autres vaccins et aux sous-populations particulières (par exemple, les femmes enceintes ou qui allaitent, la population pédiatrique de moins de 18 ans, les personnes atteintes d'une maladie auto-immune ou de troubles inflammatoires, les personnes immunodéprimées et les personnes fragiles présentant un état de santé instable et des comorbidités).
Ensemble, les résultats de l'évaluation de l'innocuité ont démontré que Nuvaxovid répondait aux exigences en matière d'innocuité du vaccin précisées dans la Ligne directrice sur les exigences relatives aux autorisations de mise en marché des vaccins contre la COVID-19. Dans l'ensemble, Nuvaxovid est un vaccin sûr avec une certaine réactogénicité locale et systémique prévue associée à la réponse immunitaire après l'administration de la deuxième dose. L'autorisation est accompagnée de conditions visant à gérer les incertitudes et atténuer les risques liés au médicament. Les mises en garde et précautions appropriées sont en place dans la monographie du produit approuvée de Nuvaxovid pour aborder les risques identifiés
Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Nuvaxovid approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques et sur le Portail des vaccins et traitements pour la COVID-19 de Santé Canada.
7.2 Motifs non cliniques de la décision
La présentation de drogue nouvelle pour Nuvaxovid (protéine de spicule recombinante [Sr] du SRAS-CoV-2) a été présentée et examinée conformément au Règlement sur les aliments et drogues, qui permettait un processus de présentation et d’examen continu. À la suite de l’examen des renseignements présentés, un avis de conformité a été émis à l’égard de Nuvaxovid, accompagné des conditions pour gérer toute incertitude ou atténuer les risques liés au médicament.
Tel que décrit ci-dessus, l’examen de l’élément non clinique de la Présentation de drogue nouvelle (PDN) de Nuvaxovid a été effectué selon la méthode 3 décrite dans l’ébauche de la ligne directrice : L’utilisation d’examens étrangers par Santé Canada.
Les données non cliniques présentées dans la demande d'autorisation de Nuvaxovid, connue sous le nom de protéine de Sr du SRAS-CoV-2 avec l'adjuvant Matrix-M, comprenaient un programme exhaustif de pharmacologie et de toxicologie.
Pharmacologie non clinique
La présentation de drogue nouvelle pour Nuvaxovid (protéine de spicule recombinante [Sr] du SRAS-CoV-2) a été présentée et examinée conformément au Règlement sur les aliments et drogues, qui permettait un processus de présentation et d'examen continu. À la suite de l'examen des renseignements présentés, un avis de conformité a été émis à l'égard de Nuvaxovid, accompagné des conditions pour gérer toute incertitude ou atténuer les risques liés au médicament.
Les résultats des études pharmacologiques ont montré que la protéine de Sr du SRAS-CoV-2 avec l’adjuvant Matrix-M a induit des titres élevés d’anticorps d’immunoglobuline G dirigés contre la protéine de spicule, ainsi que des anticorps fonctionnels, y compris l’inhibition de la liaison de l’enzyme de conversion de l’angiotensine humaine 2 (hACE2) et les réactions des anticorps neutralisants du virus sauvage, chez plusieurs espèces (souris, hamsters et primates non humains). Ces études ont également démontré que les réponses immunitaires augmentaient avec l’ajout de l’adjuvant Matrix-M par rapport à l’antigène de la protéine de Sr du SRAS-CoV-2 seul et après l’administration d’une deuxième dose de vaccin par rapport à une seule dose. Dans les modèles de primates non humains, deux doses correspondant à la dose humaine recommandée de 5 mcg ou de 25 mcg de la protéine de Sr du SRAS-CoV-2 avec 50 mcg d’un adjuvant Matrix-M ont donné lieu à des réponses immunitaires maximales sans différence notable entre les deux doses d’antigène. Chez les souris, l’administration de la protéine de Sr du SRAS-CoV-2 avec l’adjuvant Matrix-M a conduit à une réponse prédominante de type lymphocytes T auxiliaires 1 (TH1), comme en témoigne l’induction de fortes réponses des lymphocytes T CD4+ de type Th1. Parmi celles-ci, il y avait les phénotypes d’effecteur multifonctionnels (produisant un interféron gamma, un facteur de nécrose tumorale α et une interleukine-2) qui étaient habituellement induits à des niveaux beaucoup plus élevés que les cellules productrices d’interleukine-4 (lymphocytes T auxiliaires 2 [Th2]).
Chez les babouins, la protéine de Sr du SRAS-CoV-2 avec l’adjuvant Matrix-M a induit de puissantes réponses des lymphocytes T CD4+ dominants de Th1, qui comprenaient des phénotypes d’effecteurs polyfonctionnels, lorsqu’elle était administrée à la dose humaine recommandée. De plus, chez les macaques rhésus, la vaccination contre la protéine de Sr du SRAS-CoV-2 avec l’adjuvant Matrix-M a permis d’obtenir des niveaux élevés d’anticorps propres aux protéines de spicule et des anticorps propres au domaine de liaison du récepteur. Les changements dans l’abondance des cellules immunitaires en circulation après la vaccination étaient conformes aux réponses typiques à un adjuvant puissant, ainsi qu’au recrutement de lymphocytes dans les organes lymphoïdes. Lorsque les babouins ont reçu un deuxième vaccin, les réponses des lymphocytes B après la deuxième dose étaient cohérentes à un rappel rapide des cellules mémorielles B, des réponses des lymphocytes T indiquant à nouveau une réponse asymétrique au Th1 et la présence de lymphocytes T auxiliaires folliculaires (Tfh) en circulation, ce qui suggère des conditions favorables pour une réponse d’anticorps diversifiée, à haute affinité et durable.
On a également effectué plusieurs études de provocation liés au virus vivant chez des souris, des hamsters et deux modèles de primates non humains (macaques de Buffon et macaques rhésus) selon un schéma de vaccination à dose unique ou deux doses. On a également effectué des évaluations histopathologiques des poumons dans le cadre de ces études afin d’évaluer le risque potentiel de maladie accrue associée à un vaccin. Au cours d’une inoculation expérimentale murine chez des souris dont l’expression de la hACE2 dans les voies respiratoires a été transduite par un vecteur adénoviral, la protéine de Sr du SRAS-CoV-2 avec l’adjuvant Matrix-M a fourni une protection contre l’exposition virale au SRAS-CoV-2 avec des titres viraux du SRAS-CoV-2 réduits dans les poumons (réduction de 2 à 4 log10), une réduction de l’inflammation pulmonaire et une diminution de la morbidité systémique. De plus, selon l’évaluation histopathologique des poumons à la suite d’une exposition au virus vivant, il n’y a pas de données probantes de maladie respiratoire accrue associée à un vaccin.
Pour les inoculations expérimentales chez le hamster, le macaque de Buffon et le macaque rhésus, la protéine de Sr du SRAS-CoV-2 avec l’adjuvant Matrix-M était immunogène chez toutes les espèces en induisant des titrages élevés d’anticorps d’immunoglobulines G dirigés contre la protéine de spicule, ainsi que l’inhibition de la liaison fonctionnelle hACE2 inhibant et les anticorps neutralisants le virus. Au cours de l’inoculation expérimentale chez le hamster, la protéine de Sr du SRAS-CoV-2 avec l’adjuvant Matrix-M a conféré une protection contre le virus SRAS-CoV-2, comme en témoigne l’amélioration de la perte de poids corporel, la protection contre la réduction de l’activité, la diminution des données probantes de réplication virale, la clairance virale accélérée et la protection contre les changements histopathologiques pulmonaires graves induits par le SRAS-CoV-2 comparativement au placebo.
Au cours des inoculations expérimentales des macaques de Buffon et des macaques rhésus, tous les animaux vaccinés au moyen de la protéine de Sr du SRAS-CoV-2 avec l’adjuvant Matrix-M (administré selon un schéma de vaccination à dose unique ou à deux doses) ont été protégés contre le virus SRAS-CoV-2, comme en témoigne la diminution ou l’absence d’acide ribonucléique sous-génomique dans les lavages bronchoalvéolaires et les écouvillons nasaux prélevés sur une période allant jusqu’à sept jours après l’inoculation. Même si l’acide ribonucléique sous-génomique n’est peut-être pas aussi évanescent qu’on le croyait à l’origine, son absence indique néanmoins clairement la suppression (ou l’élimination) de la nouvelle réplication de virus. Ces résultats indiquent que les animaux vaccinés au moyen de la protéine de Sr du SRAS-CoV-2 avec l’adjuvant Matrix-M, y compris la dose et le schéma posologique actuellement proposés pour utilisation chez l’homme (c’est-à-dire deux doses de 5 mcg de la protéine de Sr du SRAS-CoV-2 + 50 mcg de l’adjuvant Matrix-M administré à 21 jours d’intervalle), ont été protégés contre la réplication virale dans les voies respiratoires supérieures et inférieures après une inoculation expérimentale au moyen du SRAS-CoV-2 vivant. De plus, aucune des études n’a démontré le risque potentiel de maladie accrue associée à un vaccin après l’exposition au SRAS-CoV-2.
Toxicologie non clinique
Le programme de toxicologie à l’appui de la protéine de Sr du SRAS-CoV-2 avec l’adjuvant Matrix-M comprenait des études de toxicité à doses répétées, de biodistribution et de toxicité développementale.
On a évalué le potentiel toxicologique de la protéine de Sr du SRAS-CoV-2, avec ou sans adjuvant Matrix-M, dans le cadre d’une étude toxicologique à dose répétée effectuée chez des lapins blancs de Nouvelle-Zélande. On a administré jusqu’à quatre doses de 50 mcg de la protéine de Sr du SRAS-CoV-2, avec ou sans 50 µg d’adjuvant Matrix-M, par injections intramusculaires, aux lapins blancs de la Nouvelle-Zélande (le premier jour, le huitième jour, le 15e jour et le 36e jour). Les résultats de l’étude ont montré que la protéine de Sr du SRAS-CoV-2 avec l’adjuvant Matrix-M était bien tolérée sans conclusion indésirable. De plus, les effets sur les paramètres de pathologie clinique (fibrinogène, protéine C réactive et globuline) et sur l’histopathologie (inflammation sous-aiguë aux sites d’injection et dans les tissus adjacents) étaient compatibles avec la stimulation immunitaire après l’administration d’un vaccin et ont diminué ou ont été complètement résolus pendant l’intervalle de rétablissement.
Pour appuyer l’innocuité toxicologique de l’adjuvant Matrix-M, le promoteur a présenté sept études de toxicité à doses répétées effectuées chez des rats et des lapins. Ces études ont été effectuées au moyen de l’adjuvant Matrix-M uniquement ou en combinaison avec d’autres antigènes du vaccin à nanoparticules. Les résultats de ces études ont montré que l’adjuvant Matrix-M était bien toléré jusqu’à des doses égales à la dose utilisée au cours de l’étude de toxicité à doses répétées (50 mcg chez les lapins blancs de la Nouvelle-Zélande) lorsqu’il était utilisé en combinaison avec un ou plusieurs antigènes. Cependant, ces études n’ont pas fourni de renseignements toxicologiques précis sur l’adjuvant Matrix-M avec l’antigène de la protéine de Sr du SRAS-CoV-2. Les études sont donc considérées comme favorables, puisque la formulation proposée pour une utilisation clinique devrait également être celle utilisée pour démontrer l’innocuité de l’adjuvant. Toutefois, l'étude toxicologique à doses répétées susmentionnée, réalisée chez des lapins blancs de la Nouvelle-Zélande, portait sur les effets toxicologiques de l'antigène de la protéine de Sr du SRAS-CoV-2 en association avec l'adjuvant Matrix-M.
Une étude évaluant la biodistribution potentielle de l’adjuvant Matrix-M chez les souris mâles et les souris femelles a démontré que l’adjuvant marqué avec la saponine était observé de façon transitoire principalement au site d’injection, dans les ganglions lymphatiques drainants et dans l’urine. On a également observé des niveaux très faibles dans la rate, les reins, le foie et le plasma. On a découvert des concentrations plus élevées de l’adjuvant marqué avec du cholestérol dans la plupart des tissus, à des moments plus tardifs, ce qui est conforme à la présence normale de cholestérol et de ses métabolites dans tous les tissus des mammifères. Ces observations sont considérées comme étant acceptables étant donné qu’il n’y avait pas de résultats correspondants dans les études à doses répétées chez deux espèces.
On a effectué une étude de toxicologie reproductive et développementale chez les rats et les lapins. La protéine de Sr du SRAS-CoV-2, avec ou sans adjuvant Matrix-M, n’était pas associée à des effets indésirables sur le comportement d’accouplement ou sur la fertilité, et elle n’a pas d’effets neurodéveloppementaux ou physiques chez les petits, lorsqu’elle était administrée sous forme de quatre doses de vaccin par voie intramusculaire pendant la période de l’accouplement et de la gestation jusqu’au 15e jour gestationnel. L’administration de la protéine de Sr du SRAS-CoV-2 avec des anticorps d’immunoglobuline G induits par l’adjuvant Matrix-M chez toutes les femelles traitées et dans des échantillons de sang regroupés de fœtus et de petits. Chez ces animaux, les titrages d’anticorps ont augmenté à environ 12 000 à 19 000 au jour 15 de l'étude, multiplié par dix après la deuxième dose au jour 28 de l'étude pour atteindre entre 192 000 et 203 000, et ont persisté jusqu’au 21e jour gestationnel ou après la naissance. Les titres moyens d’immunoglobuline G de l’ordre de 104 chez les fœtus avortés le 21e jour gestationnel et de 105 chez la première génération filiale de petits suggèrent que les anticorps d’immunoglobuline G induits par le vaccin ont été transmis aux petits.
On a effectué des études de génotoxicité in vitro avec l’adjuvant Matrix-M. L’adjuvant ne s’est pas révélé mutagène tant au cours de l’essai de mutation inverse sur bactéries que dans le test des micronoyaux cellulaires de mammifères.
Dans l’ensemble, le profil pharmacologique et toxicologique non clinique de la protéine de Sr du SRAS-CoV-2 avec l’adjuvant Matrix-M appuie l’utilisation clinique proposée de Nuvaxovid. Les résultats des études non cliniques ainsi que les risques potentiels pour les humains ont été inclus dans la monographie de produit de Nuvaxovid. Compte tenu de l’utilisation prévue de Nuvaxovid, il n’existe aucun problème pharmacologique ou toxicologique dans cette présentation qui empêche l’autorisation du produit.
Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Nuvaxovid approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques et sur le Portail des vaccins et traitements pour la COVID-19 de Santé Canada.
7.3 Motifs d'ordre qualitatif
La présentation de drogue nouvelle pour Nuvaxovid (protéine de spicule recombinante du SRAS-CoV-2) a été présentée et examinée conformément au Règlement sur les aliments et drogues, qui permettait un processus de présentation et d’examen continu. À la suite de l’examen des renseignements présentés, un avis de conformité a été émis à l’égard de Nuvaxovid, accompagné des conditions pour gérer toute incertitude ou atténuer les risques liés au médicament.
Tel que décrit ci-dessus, l’examen de l’élément qualité de la Présentation de drogue nouvelle de Nuvaxovid a été effectué selon la méthode 3 décrite dans l’ébauche de la ligne directrice : L’utilisation d’examens étrangers par Santé Canada.
Nuvaxovid (également connu sous le nom de NVX-CoV2373) est un vaccin composé de nanoparticules de la protéine de spicule recombinante avec adjuvant conçu pour prévenir la COVID-19 causée par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2). Le vaccin est composé d’une protéine de spicule recombinante (Sr) purifiée de pleine longueur provenant de la souche originale (Wuhan), qui est co-formulée avec un adjuvant Matrix-M à base de saponines. L’adjuvant Matrix-M est ajouté pour augmenter l’ampleur de la réponse immunitaire propre à la protéine de spicule. Les deux composantes du vaccin, la protéine de Sr du SRAS-CoV-2 et l’adjuvant Matrix-M, provoquent des réactions immunitaires des lymphocytes B et T contre la protéine de spicule, y compris des anticorps neutralisants, qui peuvent contribuer à la protection contre la COVID-19.
Caractérisation de la substance médicamenteuse
La substance médicamenteuse, la protéine de Sr du SRAS-CoV-2, est un produit protéique d’un gène de spicule recombinant du SRAS-CoV-2 codant 1 260 acides aminés de la protéine de spicule (la pleine longueur de 1 273 protéines d’acide aminé moins le peptide signal). Le gène de spicule a été optimisé pour l’expression dans les cellules des insectes Spodoptera frugiperda (Sf9) à partir d’une séquence génétique de spicule du SRAS-CoV-2 stabilisée, préfusionnée et de pleine longueur provenant de la souche originale (Wuhan). Au total, cinq changements d’acides aminés ont été introduits dans le gène de spicule, trois dans le site de clivage de la furine S1/S2 et deux dans le domaine HR1 où deux substitutions de proline ont été insérées pour stabiliser la protéine. On a effectué plusieurs études de caractérisation détaillées pour s’assurer que la substance médicamenteuse maintenait systématiquement la structure, la stabilité, la pureté et la teneur en protéines souhaitées.
La substance médicamenteuse, la protéine de Sr du SRAS-CoV-2, est co-formulée avec un nouvel adjuvant à base de saponine, le Matrix-M. La formulation de l’adjuvant Matrix-M se compose de deux nanoparticules formées individuellement (Matrix-A et Matrix-C), chacune ayant une fraction de saponine différente et bien caractérisée (fraction A et fraction C) ayant des propriétés complémentaires.
Procédé de fabrication de la substance médicamenteuse et du produit médicamenteux et contrôles du processus
La substance médicamenteuse, la protéine de Sr du SRAS-CoV-2, est une protéine produite à l’aide d’un système de baculovirus recombinant. La protéine de Sr du SRAS-CoV-2 est créée dans une lignée de cellules des insectes Sf9, qui est infectée par un baculovirus codant une protéine de spicule du SRAS-CoV-2 modifiée provenant de la souche originale (Wuhan). Le processus de fabrication commence par la décongélation, la réanimation et l’expansion des cellules Sf9 dans des flacons d’agitation, suivi par l’expansion dans un fermenteur/bioréacteur au moyen d’un milieu exempt de sérum. Les cellules Sf9 sont infectées par le baculovirus recombinant exprimant le gène modifié de la protéine de Sr du SRAS-CoV-2. Suite à l'infection, les protéines de spicule sont ensuite générées et exprimées à la surface des cellules. Une fois arrivées à maturité, les protéines de spicule sont récoltées, purifiées et concentrées pour produire la substance médicamenteuse de la protéine de Sr du SRAS-CoV-2.
Le nouvel adjuvant Matrix-M est produit en mélangeant deux composantes, Matrix-A et Matrix-C. Les deux composantes (Matrix-A et Matrix-C) sont produites à partir de fractions de saponines purifiées (A et C) provenant de la matière première de saponines qui est extraite de l’écorce des arbres de Quillai saponaria Molina. Le cholestérol et la phosphatidylcholine sont présents sous forme d’excipients dans les solutions matricielles.
Le processus de fabrication du produit médicamenteux comprend la préparation du tampon de formulation, le traitement de la substance médicamenteuse (protéine de Sr du SRAS-CoV-2) et des composants de l’adjuvant Matrix-M (Matrix-A et Matrix-C), en combinant la substance médicamenteuse avec l’adjuvant Matrix-M et en ajoutant le tampon de formulation, en effectuant le mélange et les étapes de remplissage finales. La classification des paramètres de processus et les critères d’acceptation prédéterminés pour les contrôles de processus du produit médicamenteux sont fondés sur une compréhension du processus, de l’expérience de fabrication et des données obtenues pendant l’élaboration du produit, y compris les caractéristiques de qualité des lots cliniques (phase II/III).
Dans le cadre de la stratégie globale de contrôle du processus, le promoteur a déterminé les attributs de qualité critiques, les attributs de matériaux critiques et les paramètres de processus critiques. Les contrôles en cours de fabrication de la substance médicamenteuse et du produit médicamenteux sont fondés sur des essais scientifiquement pertinents et les spécifications appropriées pour surveiller les principaux attributs de qualité. Le promoteur a fourni suffisamment d’information pour appuyer l’uniformité de la production. Ces renseignements, ainsi que des études de caractérisation supplémentaires et l'expérience du promoteur avec d’autres vaccins fondés sur la même plateforme de technologie des nanoparticules, sont considérés comme suffisants pour appuyer l’autorisation avec les conditions connexes.
Nuvaxovid est une drogue visée à l’annexe D (produits biologiques) et est donc assujettie au Programme d’autorisation de mise en circulation des lots de Santé Canada avant d’être vendue conformément à la Ligne directrice à l’intention des promoteurs : Programme d’Autorisation de Mise en Circulation des Lots de Drogues Visées à l’Annexe D (Produits Biologiques).
Contrôle de la substance médicamenteuse et du produit médicamenteux
La substance médicamenteuse et le produit médicamenteux sont analysés par rapport aux normes de référence applicables afin de vérifier qu’ils respectent les exigences approuvées.
On a effectué des analyses et des études de validation du processus sur la substance médicamenteuse. Deux milieux de culture cellulaire différents ont été utilisés lors de la validation du processus. Les paramètres de processus ainsi que les résultats du contrôle de la qualité de routine et des essais non routiniers pour trois lots de qualification du rendement du processus chacun, fabriqués à l’aide des deux milieux de culture cellulaire. La cohérence du processus de fabrication est jugée acceptable.
Les paramètres de processus ainsi que les résultats du contrôle de la qualité de routine et des essais non routiniers (homogénéité du renseignement, pureté, puissance et teneur en protéine de Sr du SRAS-CoV-2) pour trois lots de qualification du rendement du processus pour le produit médicamenteux. La cohérence du procédé de fabrication est jugée acceptable.
Les études de comparabilité analytique menées par le promoteur, ainsi que les données d'immunogénicité d'une étude de phase II chez l'homme, confirment la comparabilité des lots de la substance médicamenteuse commerciale et du produit médicamenteux fabriqués en Inde avec les lots des essais cliniques fabriqués aux États-Unis. D’après l’ensemble des données fournies à Santé Canada, on a conclu que le rendement clinique des lots commerciaux devrait être semblable à celui des lots d’essais cliniques.
À la lumière du profil avantages-nocivités favorable fondé sur les renseignements cliniques pour Nuvaxovid, et compte tenu des besoins en santé publique liés à la pandémie de COVID-19, Santé Canada a jugé acceptable de traiter les incertitudes de qualité dans le cadre des conditions associées à l’autorisation. Le promoteur doit répondre aux commentaires propres à la qualité et fournir des données supplémentaires comme indiqué dans les conditions.
Stabilité de la substance médicamenteuse et du produit médicamenteux
Sur la base des données sur la stabilité présentées, la durée de conservation et les conditions d’entreposage proposées pour la substance médicamenteuse et le produit médicamenteux ont été adéquatement étayées et jugées satisfaisantes. Les données sur la stabilité fournies pour le produit médicamenteux appuient la durée de conservation proposée de neuf mois, lorsqu’il est entreposé à une température allant de 2 °C à 8 °C et à l’abri de la lumière.
Les conditions d’entreposage en cours d’utilisation sont décrites dans la monographie de produit de Nuvaxovid. Après le retrait de la première dose, le flacon ou la seringue remplie peut être maintenu à 2 °C à 8 °C pendant une période pouvant atteindre six heures après la première perforation. Si le vaccin n’est pas utilisé dans ce délai, il doit être jeté.
Les profils de stabilité étaient fondés sur l’évaluation et le suivi des attributs indiquant la stabilité. Les méthodes d’analyse utilisées dans les programmes de stabilité évaluent la composition, la puissance, la pureté, l’innocuité et les caractéristiques de qualité générales du produit médicamenteux.
D’autres études de stabilité en cours pour la substance médicamenteuse, le produit médicamenteux et les lots d’adjuvant fabriqués à l’échelle commerciale seront présentées à Santé Canada aux fins d’examen après autorisation (voir les conditions).
Les composantes proposées pour l’emballage sont considérées comme acceptables.
Installations et équipement
Les restrictions relatives aux déplacements en raison de la pandémie de COVID-19 ont empêché Santé Canada de mener des évaluations sur place dans les installations de fabrication de substances médicamenteuses et de produits médicamenteux. Les installations participant à la production sont conformes aux bonnes pratiques de fabrication.
D’après les renseignements fournis dans la présentation, la conception, l’exploitation et le contrôle des installations et de l’équipement utilisés dans la production sont jugés appropriés pour les activités et les produits fabriqués.
Évaluation de l’innocuité des agents adventifs
Le processus de fabrication de Nuvaxovid comprend des mesures de contrôle adéquates pour prévenir la contamination et maintenir le contrôle microbien. La sélection contrôlée et les spécifications appropriées pour les matières premières et les excipients, les spécifications, les contrôles en cours de processus et les essais de rejet pour les matières de départ, la substance médicamenteuse et le produit médicamenteux assurent l’innocuité des agents adventifs pour Nuvaxovid. Par conséquent, la stratégie de contrôle globale des agents adventifs est jugée acceptable.